Toms Skujiņš : « J’ai savouré les 300 derniers mètres »

Vainqueur de la troisième étape du Tour de Californie ce mardi soir, le coureur de la Trek – Segafredo a rompu la malédiction de sa commotion cérébrale contractée il y a un an jour pour jour sur la même épreuve. Toms Skujiņš avait alors dû se retirer d’une course qui lui réussit bien. Vainqueur d’une étape sur les éditions 2015 et 2016, le coureur de 26 ans était bien décidé à reprendre le cours de ses habitudes en 2018. 

Sorti du peloton à 30km de l’arrivée, le Letton s’est imposé avec trois secondes d’avance sur le deuxième et huit sur la tête du peloton. « Je me suis seulement rendu compte que j’allais gagner à 300 mètres de l’arrivée, raconte le Letton sur le site de son équipe. Je pensais vraiment que quelqu’un allait revenir de l’arrière, à fond, mais on dirait que ça a été une journée difficile pour tout le monde avec le vent et le rythme élevé.« 

« Je connaissais très bien le circuit final »

Pour renouer avec la victoire qu’il n’avait plus connue depuis le mois de janvier, Skujiņš a senti le bon coup au bon moment. « Quand l’échappée matinale était à portée, l’allure s’est ralentit dans le peloton et Logan Owen a attaqué dans la bosse à 30km de l’arrivée. Je l’ai suivi. Nous avons rattrapé les deux derniers coureurs de l’échappée pour faire la descente à fond et nous avons pris 45 secondes d’avance. » L’avance sur le peloton se réduit ensuite sur le plat et oscille entre 17 et 25 secondes. « Au bas de la bosse suivante, nous n’avions plus beaucoup d’avance donc je suis allé à fond. Je me suis retrouvé seul pendant un moment avant d’être rejoint par Howes et Bennett. Ce dernier a attaqué et nous nous sommes retrouvés tous les deux.« 

Habitué des courses américaines, Skujiņš savait à quoi s’attendre sur le circuit final. « En arrivant sur le circuit, que je connais très bien car nous y travaillions avec l’équipe Hincapie, je savais qu’il fallait passer en tête au sommet de la bosse. C’est une chance pour moi de connaître l’arrivée, ça m’a beaucoup aidé. J’ai vu que Bennett était à la limite alors j’ai appuyé fort sur les pédales et je me suis créé un petit écart. Je savais alors que je pouvais savourer les 300 derniers mètres. » Le Letton a alors fêté son succès à la hauteur de l’événement. Balançant ses bras de droite à gauche comme un pantin désarticulé, entre distributions de jabs et dabs mal assurés, sa célébration témoignait d’une joie incontrôlable après une saison difficile.

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