Une alerte sans conséquence pour Chris Froome

Chris Froome s’attendait peut-être à vivre une étape moins agitée, mercredi, lors du troisième jour du Tour des Alpes. Mais Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) et Domenico Pozzovivo (Bahrain-Merida), notamment, en avaient donc décidé autrement. En lançant les hostilités à plus de cinquante kilomètres du but dans le Passo della Mendola, ces derniers ont mis le Britannique sous pression, et le quadruple vainqueur de la Grande Boucle s’est d’ailleurs parfois montré nerveux à un second échelon. Finalement, grâce à une collaboration entre son équipe et Astana, puis à une descente effectuée à vive allure, Froome a été en mesure de rattraper ses concurrents pour le classement général. Mais ce fut relativement laborieux.

« C’était une étape courte mais intense aujourd’hui, et c’était une course très tactique, a commenté le protégé de Dave Brailsford. Astana était en supériorité numérique, donc pour moi, il était évidemment logique de rester avec eux et de travailler de concert dans la dernière ascension pour neutraliser les attaques intervenues plus tôt. Au sommet de la dernière montée, il fallait juste revenir sur la tête de la course et reprendre ce groupe avec Pinot et Pozzovivo qui avait rattrapé l’échappée. J’ai bien aimé dévaler la descente finale, ce n’était pas dangereux mais c’était rapide, donc très amusant. Je savais aussi que je devais profiter de cette descente pour combler l’écart avec le groupe de tête car je me doutais qu’une fois sur le plat, il aurait été difficile de faire en sorte que les gens s’unissent dans la poursuite. J’ai donc pris la responsabilité de la descente et j’ai tout fait pour combler l’écart. »

Une fois chose faite, Froome a même tenté de prendre seul les devants, sans succès. Il a ensuite laissé filer Ben O’Connor (Dimension Data) et n’a pu faire mieux qu’une sixième place au sprint. En raison des bonifications engrangées par Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), nouveau leader, le coureur du Team Sky se retrouve donc désormais quatrième au général, à seize secondes du Français.

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