Peter Sagan : « J’étais confiant »
Il avait jusque là été pris au piège par telle ou telle tactique, et peut-être aussi par péché d’orgueil. Ce dimanche, Peter Sagan n’a commis aucune faute dans la 116ème édition de Paris-Roubaix, et le triple champion du monde a donc décroché son deuxième Monument en carrière, après le Tour des Flandres. Le Cette fois-ci, c’est le Slovaque qui a trompé ses principaux concurrents en démarrant à près de 50 kilomètres de l’arrivée. Ils l’ont laissé s’enfuir, et ils ne le reverront plus. Sagan s’est contenté de rouler à son rythme en tête de course et a même trainé Silvan Dillier, rescapé de l’échappée, jusqu’avec lui au vélodrome, avant de le régler au sprint. Au micro de France Télévisions, il indiquait d’ailleurs avoir fini ses précédents Paris-Roubaix « plus fatigué » que celui-ci, pourtant victorieux. Tout est enfin allé dans le bon sens.
Peter, vous aviez répondu à Tom Boonen qui avait lui-même déclaré que vous deviez cessez de vous plaindre. Vous lui avez prouvé quelque chose aujourd’hui ?
Cette conversation n’était pas importante. J’ai un grand respect pour Tom et je continuerai à en avoir.
« J’étais confiant »
Mais vous avez réalisé quelque chose d’incroyable…
Cela s’est aussi joué tactiquement. Je dis toujours qu’il vaut mieux être à l’avant tout seul que d’être à cinq et de ne pas collaborer. Ils se sont attaqués au lieu de coopérer et j’ai donc gagné du temps. C’est toujours comme ça que ça marche.
Qu’est-ce que ça vous a fait d’arriver dans le vélodrome en tête ?
C’est la première fois que j’arrivais pour la gagne dans le vélodrome. C’était émouvant quand on est entré. Je dois dire merci à tous mes coéquipiers et à mon équipe Bora-hansgrohe car ils ont fait une très belle course aussi. Nous avons toujours eu le contrôle. Puis tout s’est bien passé, je n’ai pas eu de malchance et j’avais confiance de pouvoir faire un bon sprint. Ca s’est confirmé et j’en suis heureux.
Vous étiez confiant avant Paris-Roubaix ?
J’étais confiant oui, mais je ne vais jamais sous-estimer quelqu’un. Je suis heureux d’avoir pu terminer ma course comme je l’ai fait car j’étais aussi cuit et je suis très content pour mon équipe. C’est incroyable.