Rohan Dennis : « Gagner le général serait absolument génial »
Rohan Dennis doit ce dimanche terminer le travail. L’Australien en a déjà fait la moitié, hier, à l’occasion contre-la-montre du Tour d’Abu Dhabi. Sur les 12,6 kilomètres du tracé, le coureur de la BMC s’est montré bien plus costaud que toute la concurrence et a également « profité » de l’ennui mécanique de Tom Dumoulin pour remporter la quatrième étape avec une belle marge de quatorze secondes sur Jonathan Castroviejo (Team Sky) et seize secondes sur son collègue Miles Scotson. Sur un parcours totalement plat, Rohan Dennis a pu exprimer toute sa puissance bien qu’il ait révélé, après-coup, ne pas avoir joui de ses toutes meilleures jambes .
« Je me sentais plutôt bien aujourd’hui, mais c’était un effort étrange, parce que même si je ne me sentais jamais trop mal, je ne me sentais jamais super non plus, a-t-il déclaré dans un communiqué. Je me sentais fort, mais ce n’était pas comme si j’étais au sommet de mon art, comme j’ai pu l’être par le passé. J’étais donc très heureux d’avoir franchi la ligne en sachant que j’avais fait une très belle course, et la victoire a ensuite été un bon petit bonus. C’était compliqué d’aller de l’avant aujourd’hui, avec le vent. Ce que j’ai fait en terme de puissance et la façon dont j’ai exécuté mon plan étaient plutôt encourageants pour un mois de février. Je ne pense pas que je puisse être mécontent de la façon dont j’ai couru. »
Grâce à cette démonstration, Dennis compte notamment 16 secondes d’avance sur Wilco Kelderman (Sunweb), 24 secondes sur Alejandro Valverde (Movistar) et un peu plus d’une demi-minute sur Tom Dumoulin (Sunweb) et Julian Alaphilippe (Quick Step Floors) avant l’étape reine, jugée au sommet de Jabel Hafeet ce dimanche : « C’est une très belle montée pour moi. C’est une ascension difficile mais elle convient à un coureur de chrono. Ce n’est pas une montée technique comme on en fait habituellement en Europe. Nous allons tout mettre en oeuvre pour garder ce maillot rouge. Ce serait absolument génial pour moi de gagner le classement général d’une course par étapes hors d’Australie ou d’Amérique. Evidemment, Dumoulin est encore là, mais Valverde est probablement le coureur le plus menaçant. Il était fort sur le plat, il sera dangereux aussi en montée. Cela va être un test pour moi, je sais que mon chrono est aussi bon que d’autres dans le monde à n’importe quelle époque de l’année, mais mes aptitudes en bosse ne sont pas aussi stables. Certains jours, je suis vraiment bon et d’autres, je ne le suis pas du tout. Je dois voir où je me situe face aux grands coureurs de général qui sont ici. »