Mark Cavendish : « J’ai déjà autant gagné que sur toute l’année dernière »

Mine de rien, Mark Cavendish a mis un terme ce jeudi à une très longue disette. En réalité, la plus longue, et de loin, depuis son passage dans les rangs professionnels… en 2007. Cela faisait en effet pratiquement un an que le sprinteur de l’île de Man n’avait pas levé les bras, soit une éternité pour un coureur de son calibre. Mais il faut évidemment rappeler les circonstances aggravantes s’appliquant à sa situation. En juillet dernier, le Britannique était victime d’une lourde chute après un choc avec Peter Sagan, dès la cinquième étape du Tour de France. L’omoplate fracturée, il dut alors quitter la Grande Boucle sur le champ et ne parvint ensuite pas à retrouver ses aptitudes maximales pour le dernier mois de sa saison 2017. « Je ressens encore les conséquences de ma chute sur le Tour de France dans mon corps, a-t-il d’ailleurs glissé en conférence de presse aujourd’hui. Elles le resteront pour le reste de ma vie ».

L’ancien champion du monde s’est alors attaché à retrouver sa totale intégrité physique durant la trêve, avant d’opérer son retour à la compétition sur le Dubai Tour. Après une première étape manquée, faute d’espace pour sprinter, et une seconde achevée à la quatrième place, défait par Elia Viviani, Mark Cavendish a finalement pu regoûter à la victoire ce jeudi. « J’avais un bon feeling aujourd’hui, surtout après hier. Je savais que j’étais bien présent, que l’équipe l’était également, a-t-il déclaré. Mes collègues m’ont bien déposé mais c’était un final difficile avec le vent. Je ne peux pas vraiment battre Viviani dans un duel départ ‘arrêté’, donc je devais utiliser mon jump. J’ai dû attendre, attendre et attendre, assez tard, pour utiliser mon jump, prendre de la vitesse et l’avantage. Je suis super content de gagner ici à Dubaï. »

Auteur d’un cri de joie remarqué à l’arrivée, preuve de son soulagement et de sa libération, le sprinteur de la Dimension Data ne boudait pas son plaisir après avoir devancé Nacer Bouhanni (Cofidis) et Marcel Kittel (Katusha-Alpecin). « Ce n’est pas la période de l’année qui importe, a-t-il lancé. Ce qui importe, c’est de gagner. Je savais que j’avais une bonne forme, je me suis bien entrainé pendant l’hiver. Je voulais juste ouvrir mon compteur, c’est toujours important d’ouvrir son compteur. Avec cette victoire, j’ai déjà gagné le même nombre de course que sur toute l’année dernière ». Le dauphin d’Eddy Merckx au nombre de victoires d’étape sur le Tour (30) ne pouvait toutefois s’empêcher de nourrir un regret ce jeudi : « Ce qui me déçoit, c’est que je me suis rassis hier quand je me suis rendu compte que je ne pouvais pas gagner. Si j’avais continué mon effort, je serais arrivé deuxième et je serais en tête du général. C’est ma faute, à moi seul. Je m’excuse auprès de mes coéquipiers pour cela. Mais je vais essayer de prendre le maillot ces prochains jours. »

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