Fernando Gaviria : « Maintenant, j’ai une responsabilité »
Si c’est Elia Viviani qui a ouvert le compteur 2018 de la Quick Step Floors, à l’occasion du Tour Down Under, la semaine passée, c’est bien à Fernando Gaviria qui est appelé à endosser le rôle de sprinteur vedette au sein de l’écurie belge. Le Transalpin est arrivé cet hiver pour remplacer numériquement Marcel Kittel, parti chez Katusha-Alpecin, mais c’est le jeune Colombien qui doit lui succéder dans les faits, notamment au nombre de succès récoltés. Fort de ses quatre victoires d’étape sur le dernier Giro, son premier Grand Tour, le sprinteur de 23 ans a acquis une légitimité certaine au cours des deux saisons passées. Preuve de la fiabilité de l’ancien champion du monde de l’omnium, il restait jusque là sur une série remarquable de sept courses par étapes d’affilée avec au moins un succès sur chacune d’entre elles. Il a la nuit passée porté cette série à huit, ayant assez aisément remporté la première étape du Tour de San Juan.
Comme en 2015, 2016 (Tour de San Luis) et 2017 (Tour de San Juan), Gaviria débute donc sa saison par un bouquet, ayant pris le meilleur sur les Italiens Niccolo Bonifazio, Matteo Pelucchi et Giacomo Nizzolo. « C’était un sprint compliqué, car c’était la première étape, toutes les équipes étaient devant avec quatre coureurs et je n’en avais plus que deux dans le final, Iljo Keisse et Max Richeze, a-t-il exposé auprès de Marca après avoir franchi la ligne. Nous avions un autre coureur pour emmener toute la journée, et deux autres qui souhaitent se conserver pour le général. Nous avons donc choisi d’attendre et de ne pas lutter dès le départ contre des équipes qui étaient en supériorité numérique. Nous avons changé notre façon de courir, nous avons adopté une stratégie différente, nous voulions gagner comme ça et nous l’avons fait. »
Le vainqueur de Paris-Tours 2016 saluait en tous les cas le travail de ses coéquipiers. « Peu importe si je cours San Juan ou le Giro, je veux gagner à chaque fois, et c’est ce que j’ai fait aujourd’hui, a-t-il d’abord lancé. L’équipe a fait du très bon travail, ils ont été parfaits. Iljo Keisse, qui est notre capitaine de route ici, a rendu la chose facile et a fait un travail extraordinaire. On peut voir à quel point l’expérience qu’il apporte à l’équipe est importante Alvaro, qui disputait sa première course professionnelle, a aussi apporté une contribution importante et je suis fier de lui. Quant Max (Richeze), il a fait ce qu’il fait de mieux et m’a déposé dans une position idéale pour aller chercher la victoire. »
Celle-ci ne devrait être que la première d’une longue série cette saison. Le Tour de San Juan pourrait d’ailleurs lui en apporter quelques autres. À l’écouter, le Colombien se dit prêt à passer un nouveau palier cette année et peut-être à s’affirmer comme le meilleur sprinteur du monde. « Je me base sur le maillot de champion du monde, que je ne porte pas. C’est Sagan qui l’a, alors c’est lui meilleur, et si je le lui prends, je pourrai dire que je suis le meilleur, a-t-il déclaré. Je me prépare toujours pour faire du bien possible, que ce soit contre Cavendish ou Sagan ou qui que ce soit. Je veux toujours m’améliorer, c’est mon but quotidien. Je me suis beaucoup mieux préparé que les années précédentes car j’ai maintenant une responsabilité, mes coéquipiers me reconnaissent en tant que leader et je dois répondre à ce statut. C’est pourquoi je me prépare consciencieusement et que je veux bien faire les choses. »