Peter Sagan : « Je pensais que c’était fini »

Et c’est reparti pour un an. Peter Sagan tient manifestement énormément à sa tunique arc-en-ciel. Pour la deuxième année consécutive, le Slovaque s’est succédé à lui-même, devenant ainsi le tout premier coureur de l’histoire du cyclisme à remporter trois fois d’affilée la course en ligne des championnats du monde. Dans une édition 2017 où il s’est montré pourtant particulièrement discret, le Slovaque a su sortir le grand jeu au bon moment, dans les 200 derniers mètres, suffisant pour rafler à nouveau le titre suprême, devant Alexander Kristoff (Norvège) et Michael Matthews (Australie).

« Ce n’était pas facile, ça ne l’est jamais, a-t-il assuré dans son interview d’après-course. Dans les cinq derniers kilomètres, je pensais même que c’était fini. J’ai essayé de faire le jump par moi-même mais on est allé me chercher puis en fait tout s’est regroupé pour le sprint. J’ai battu Kristoff qui courait à la maison, je suis désolé pour lui mais je suis très content de gagner à nouveau. C’est incroyable ». On le disait diminué et malade. Pourtant, sans briller outre mesure, Sagan vient d’écrire une nouvelle page de l’histoire. « C’est évidemment quelque chose de spécial que de remporter le titre pour la troisième fois consécutive, a-t-il souri. Cela ne change rien, au fond, mais c’est quelque chose de super pour moi. »

Récemment auréolé de son centième succès en carrière, lors du Grand Prix de Québec, Peter Sagan avait d’ores et déjà largement fait oublier son exclusion lors du dernier Tour de France. Sa forme illustrée par ses victoires en Pologne et sur le BinckBank Tour, le tracé sur-mesure de Bergen et son talent inné en faisaient un favori logique à sa propre succession ce dimanche. La pratique ne confirme pas toujours la théorie. Aujourd’hui si. « C’était très difficile de prédire avant la course comment ça allait se passer, a ajouté le coureur de 27 ans. Dans la dernière ascension, le peloton a explosé en plusieurs morceaux, certains sont revenus de l’arrière après-coup puis il y a eu le sprint. Mais tout se joue en quelques secondes. On ne peut rien prédire. S’il y avait eu quelqu’un d’encore plus fort à l’avant, peut-être aurait-il pu aller au bout. Je veux remercier mon équipe nationale mais aussi certains de mes amis dans le peloton. »

En guise de conclusion, Sagan a troqué son humour et son flegme habituel pour rendre un hommage. « Je veux dédier cette victoire, cette troisième couronne mondiale, à Michele Scarponi, a-t-il confié. Il aurait dû fêter son anniversaire demain. C’est une histoire qui nous a tous attristé cette année et je souhaite le meilleur à toute sa famille. Je veux enfin dédier cette victoire à ma femme, avec qui j’attends un enfant. C’est en tout cas une belle manière de terminer la saison pour moi. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.