Taco van der Hoorn, le Hollandais qui pousse

Quand il s’agit de franchir des chemins empierrés et d’arpenter des routes de terre, la Roompot-Nederlandse Loterij a désormais son homme fort. Et il commence tout juste à s’affirmer. Taco van der Hoorn, 23 ans, est la nouvelle trouvaille de l’équipe continentale néerlandaise, qui a notamment révélé Dylan Groenewegen, Antwan Tolhoek ou encore Maurits Lammertink lors des saisons précédentes. Issu du Cyclingteam Join’s-De Rijke, chez qui il évoluait en 2015 et 2016, Taco Van der Hoorn est sur le point de conclure un mois d’août qui l’a vu entamer une percée au plus haut niveau. C’est lors d’À Travers le Hageland que le déclic s’est véritablement produit. Dans une semi-Classiques aux airs de Flandriennes, mais en plein été, le jeune Néerlandais s’était retrouvé à jouer la victoire face à Mathieu van der Poel et Wout Van Aert, cyclo-crossmen accomplis et grands routiers en devenir. Il n’avait été battu que par son compatriote, au sprint, mais avait alors envoyé un premier signal fort.

Un signal qui a fait écho dimanche, à l’occasion du Schaal Sels. Une course atypique, disputé dans la poussière – quand il fait sec – et qui s’apparentait donc à une fameuse épreuve disputée trois semaines auparavant. Il y a d’ailleurs retrouvé Van Aert, tenant du titre et évidemment à son aise lors que le terrain est scabreux. Il a fallu attendre la dernière ligne droite pour désigner le vainqueur et c’est au final Van der Hoorn qui a eu raison du Belge, à l’usure, décrochant ainsi son tout premier succès chez les professionnels, avec la manière. « C’est superbe, tout s’est parfaitement déroulé sur cette belle course, s’est enthousiasmé le jeune homme. J’étais en pleine forme depuis des semaines et je voulais le prouver ici. C’est fantastique de constater que je sais aussi gagner ! »

L’an passé, Taco van der Hoorn avait déjà montré le bout de son nez sur le Schaal Sels, en allant chercher la neuvième place, à près de deux minutes, toutefois, de Wout Van Aert. « Dès le départ à Anvers, j’ai senti qu’un bon résultat était possible, a ajouté le Hollandais. Nous avons parfaitement travaillé en équipe, et bien sûr, cela aide sur un parcours aussi piégeux que celui-ci. J’ai subi une crevaison à 40 kilomètres de l’arrivée mais quatre de mes coéquipiers ont ensuite mené le peloton en poursuite. Cela m’a donné beaucoup de confiance. Et lorsque mon manager Erik Breukink m’a dit dans le final de faire le jump, je n’ai pas hésité un moment. J’ai rejoint Van Aert et son coéquipier Tim Merlier et ils ont essayé de m’attaquer. Mais je me sentais vraiment fort aujourd’hui (hier). J’ai choisi le bon moment pour aller chercher Van Aert et j’ai même pu le lâcher dans les derniers hectomètres. C’est beau, non ?! »

Pour les recruteurs les plus attentifs, les dernières sorties de Taco van der Hoorn ne devrait pas passer inaperçues. À 23 ans, le Néerlandais a le temps pour lui, mais aussi des objectifs clairs en tête. « J’adore ce genre de course, a-t-il conclu. Paris-Roubaix est ma préférée, incontestablement, mais bien sûr, c’est d’un niveau différent. J’espère maintenant pouvoir progresser au cours des prochaines années. »

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