Rigoberto Uran attend-il le chrono de Marseille ?
En ce jour de fête nationale, Rigoberto Uran avait l’occasion de frapper fort. Attentiste depuis le début du Tour de France, le Colombien a réussi à s’accrocher aux meilleurs durant les étapes clés et refaire la moitié de son retard pris sur Chris Froome lors du chrono de Düsseldorf, grâce au jeu des bonifications. Deuxième du général au départ de la 18e étape, ‘Rigo’ n’est pas passé à l’action. Il s’est vite retrouvé isolé dans le groupe de favoris et n’a pas profité des coureurs placés à l’avant pour s’en servir comme relais. Rigoberto Uran n’a pas attaqué mais il est resté avec Chris Froome et Romain Bardet, lâchant simplement deux secondes dans les tous derniers mètres. « L’important était d’être présent dans le final, disait-il à l’arrivée. J’ai perdu quelques secondes dans le final mais bon … Le rythme a été assez fort toute la journée sur une étape assez dure avec de la bataille. Finalement je pense que je réalise à peu près ce que j’espérais faire, nous savions que ça allait être compliqué aujourd’hui. Il était très difficile d’attaquer une équipe comme la Sky. »
Il y a quelques chose d’étrange dans la stratégie du leader de Cannondale-Drapac qui semble se satisfaire d’un podium, sans chercher à mettre en difficulté Chris Froome. A moins que le Colombien ne réserve quelque chose pour le contre-la-montre de Marseille. S’il n’a plus fait ses preuves dans l’exercice depuis un moment, il ne faut pas oublié qu’il avait remporté un chrono vallonné de 42,2 kilomètres sur le Giro 2014, reléguant à plus de 1’20 la totalité de ses rivaux. « Le contre-la-montre sera important évidemment. Nous savons qui est devant mais c’est un chrono qui va devoir être abordé par étapes et ça me convient bien. On verra comment je me sens. Je vais continuer à me battre jusqu’au bout. » Samedi, il sera donc le rival le plus sérieux de Chris Froome même si certains doivent encore douter de sa volonté d’aller chercher le maillot jaune.