Peter Sagan perturbe le train de Nacer Bouhanni
La formation Cofidis était bien placée dans le sprint hier et Nacer Bouhanni avait une belle occasion de remporter la victoire sur la deuxième étape du Tour de France, à Liège. Toutefois, il y a eu un élément perturbateur dans le sprint puisque Peter Sagan est venu s’insérer entre le sprinteur vosgien et son poisson-pilote Christophe Laporte. « Je suis un petit peu déçu car on ne s’est pas trop compris avec Christophe Laporte dans le dernier kilomètre, raconte Bouhanni dans un communiqué. C’est Peter Sagan qui est dans sa roue, et moi derrière. En fait, Sagan vient s’intercaler pile au moment où Christophe va lancer son effort. Christophe ne pouvait pas le savoir. C’était un sprint houleux, avec ce vent de face qui explique pourquoi Sagan a temporisé. L’autre vague a alors pris le dessus et c’était trop tard. En tout cas je sais avec ce sprint que la condition est là. »
Dommage pour l’équipe nordiste qui s’était bien cachée pendant l’étape et qui avait su surgir au bon moment. Ensuite, Bouhanni s’est un peu fait enfermer sur le côté gauche de la route et il a finalement pris la huitième place. Lorsque Laporte a compris que Bouhanni n’était plus dans sa roue, il a stoppé son effort. « Le premier sprint du Tour, c’est toujours nerveux, dit-il. J’allais lancer le sprint de Nacer mais je ne l’entendais pas derrière moi. D’habitude, c’est un repère que l’on a, on s’entend. Je me suis retourné, j’ai vu que c’était Sagan dans ma roue et Nacer juste derrière lui. Je n’allais pas lancer pour Sagan… L’absence de Cyril Lemoine et de Dimitri Claeys à cause de la chute ne nous a pas aidé, on a manqué de main-d’œuvre avant le sprint. C’est toujours plus dur à gérer. On est déçus, on n’a pas le résultat qu’on voulait, c’est rageant car ce n’était pas loin. Si Sagan lance ça aurait été différent, mais il a préféré attendre, c’est comme ça… » Le final de l’étape du jour à Longwy sera probablement un peu trop difficile pour Bouhanni qui sera à coup sur revanchard mardi à Vittel.
De son côté, Peter Sagan s’est un peu débrouillé seul dans le final après que son équipe l’ait placé à l’avant dans le dernier kilomètre. « Les gars ont travaillé très dur dans des conditions difficiles pour me mener en toute sécurité vers l’avant pour le sprint final, dit le champion du monde sur le site de son équipe. Malheureusement, j’ai commencé trop tôt et j’ai été enfermé par Colbrelli. Il n’y a pas beaucoup plus à dire, mon sprint n’était pas très bon. Je me sens cependant en bonne forme, et nous allons réessayer demain. »
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