Tour de France : Caleb Ewan devance Dylan Groenewegen à la photo-finish

Les sprinteurs n’ont pas loupé leur seule opportunité de la deuxième semaine. Entre Albi et Toulouse, il y avait 167 kilomètres sans grandes difficultés à couvrir ce mercredi. Un tracé idéal pour les hommes rapides qui se sont expliqués à deux pas du Capitole. Dernier rescapé de l’échappée, Aimé De Gendt a laissé place aux sprinteurs à 4,5 kilomètres de la ligne. C’est alors Caleb Ewan qui l’a emporté d’un rien devant Dylan Groenewegen. L’Australien ouvre son compteur sur le Tour de France après avoir déjà acquis quatre podiums! Elia Viviani a pris la troisième place en retrait. Malgré une importante chute survenue à 30 unités du but, les premières positions du général sont inchangées. Julian Alaphilippe reste donc accroché au maillot jaune.

A peine le départ réel donné, Lilian Calmejane (Total Direct Energie) se lance à l’attaque. Le local de l’étape est suivi par Anthony Pérez, Stéphane Rossetto (Cofidis) et Aimé De Gendt (Wanty-Gobert). Le peloton n’oppose aucune résistance et octroie rapidement une marge de deux minutes. Deceuninck-Quick Step, Lotto Soudal et Jumbo-Visma placent ensuite un homme pour mener la poursuite au kilomètre 5. Les formations de sprinteurs contrôlent l’écart autour de 2’20 » et annoncent la couleur d’entrée : ils ne rateront pas leur seule opportunité de la deuxième semaine.

L’échappée se présente alors au pied de la Côte de Tonnac (3e cat., 3,6km à 4,9%) avec seulement 2’10 » d’avance. Heureusement pour les fuyards, le peloton roule très tranquillement dans la montée. Le quatuor en profite et prend sa marge maximale après le sommet. Il y a alors 3’20 » d’écart entre Pérez, le premier au sommet, et l’avant du peloton. Ce dernier se rapproche ensuite à 2’30 » à l’entame des 100 derniers kilomètres. Une réduction de l’écart qui lui permet, comme pour la première ascension, de lever le pied dans la Côte de Castelnau-de-Montmiral (4e cat., 2,5km à 3,8%). Ainsi, les fuyards débutent la montée avec deux minutes d’avance et passent le sommet, Pérez en tête, avec 3’10 » de marge.

Vient ensuite le sprint intermédiaire de Gaillac, au km 87. Après être passé en tête des deux difficultés répertoriées, Pérez règle aussi le sprint de l’échappée. Le peloton y passe avec 2’35 » de retard. Elia Viviani (Deceuninck-Quick Step) devance alors Peter Sagan (Bora-hansgrohe) et Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida). Point important dans le cadre de la course au maillot vert, Michael Matthews (Sunweb) n’a pas pris part à cette explication. Après un temps mort, le peloton reprend le cours de la poursuite et ramène les quatre fuyards à tout juste une minute à l’entame des 50 derniers kilomètres.

Voyant le dangereux rapproché du peloton, les fuyards accélèrent l’allure. La tension monte aussi en tête de peloton, alors qu’un fort vent de côté fait son apparition sur la course. Longtemps à l’arrière, la plupart des leaders se méfient et viennent se replacer dans les premières positions. Aucune tentative de bordure ne voit finalement le jour. En revanche, la tension occasionne une grosse chute. Nairo Quintana (Movistar), Richie Porte (Trek-Segafredo) et Niki Terpstra (Total Direct Energie) sont impliqués. Les deux premiers repartent rapidement et rejoignent le peloton, le dernier abandonne. Une trentaine de coureurs s’est en fait retrouvée au sol. Giacomo Nizzolo (Dimension Data), l’un des outsiders pour le sprint, est notamment amoché. Il repart à plus de trois minutes du peloton avec l’ancien maillot jaune Giulio Ciccone (Trek-Segafredo).

Après un court moment de désorganisation, la poursuite de l’échappée reprend son cours. Il n’y alors plus 30″ d’écart à quinze kilomètres de la ligne. L’écart est inchangé lorsqu’Aimé De Gendt attaque l’échappée, à dix unités du but. Le Belge distance aisément ses trois compagnons de fuite et va tenter de rallier l’arrivée en solitaire. Calmejane, Rossetto et Pérez sont repris à sept kilomètres de la ligne, De Gendt est avalé trois unités plus loin. Le sprint massif s’organise alors, Jumbo-Visma prenant le contrôle des opérations. La formation néerlandaise contrôle sous la flamme rouge et semble partie pour placer son sprinteur en orbite. Seulement, Dylan Groenewegen lance son effort de très loin et se fait remonter, d’extrême justesse, par Caleb Ewan (Lotto Soudal). La valse des sprinteurs continue donc avec un vainqueur inédit sur ce 106e Tour de France! Elia Viviani (Deceuninck-Quick Step) prend lui la troisième place en retrait. Outre Ciccone qui a été touché par la chute, le classement général est inchangé après cette étape. Julian Alaphilippe entamera donc les Pyrénées avec le maillot jaune accroché aux épaules.

Le classement de la onzième étape : 
1. Caleb Ewan (Lotto Soudal) en 3h51’26 »
2. Dylan Groenewegen (Jumbo-Visma) t.m.t.
3. Elia Viviani (Deceuninck-Quick Step)
4. Peter Sagan (Bora-hansgrohe)
5. Jens Debusschere (Katusha-Alpecin)
6. Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida)
7. Jasper Philipsen (UAE-Team Emirates)
8. Cees Bol (Sunweb)
9. Alexander Kristoff (Katusha-Alpecin)
10. Warren Barguil (Arkéa-Samsic)

Le classement général après la onzième étape : 
1. Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) en 47h18’41 »
2. Geraint Thomas (Ineos) à 1’12 »
3. Egan Bernal (Ineos) à 1’16 »
4. Steven Kruijswijk (Jumbo-Visma) à 1’27 »
5. Emanuel Buchmann (Bora-hansgrohe) à 1’45 »
6. Enric Mas (Deceuninck-Quick Step) à 1’46 »
7. Adam Yates (Mitchelton-Scott) à 1’47 »
8. Nairo Quintana (Movistar) à 2’04 »
9. Dan Martin (UAE-Team Emirates) à 2’09 »
10. Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) à 2’33 »

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