Tour de France : Mike Teunissen ouvre le bal après un final chaotique

Le premier maillot jaune pour Mike Teunissen. Le 106e Tour de France débutait ce samedi par une étape de 194,5 kilomètres avec départ et arrivée à Bruxelles. Placées en début de parcours, les ascensions du Mur de Grammont et du Bosberg n’ont nullement inquiété les sprinteurs. Ces derniers ont alors livré une belle explication devant le palais royal de la capitale belge. Mike Teunissen s’y est montré le plus véloce. Il a devancé Peter Sagan et Caleb Ewan après deux derniers kilomètres chaotiques. Favori du jour, le coéquipier du vainqueur Dylan Groenewegen a été emporté dans une chute peu avant la flamme rouge. 

Après un bel hommage à Eddy Merckx sur la Grand-Place, le départ de la première étape du Tour de France 2019 est rapide. Greg Van Avermaet (CCC) lance les hostilités dès le baisser de drapeau. Le Belge est suivi par Natnael Berhane (Cofidis), Xandro Meurisse (Wanty-Gobert) et Mads Würtz Schmidt (Katusha-Alpecin). Ces quatre coureurs forment la première échappée de la 106e Grande Boucle. Ils comptent 3’20 » d’avance après vingt kilomètres de course, mais le peloton ne leur laissera pas davantage. Lotto Soudal, Jumbo-Visma et Deceuninck-Quick Step s’entendent directement pour contrôler.

Au pied du Mur de Grammont (3e cat., 1,2km à 7,8%), au km42, le quatuor de tête voit déjà le peloton revenir à 2’20 ». Berhane attaque ses compagnons de fuite, mais se fait contrer par Van Avermaet. Sur son terrain, le champion olympique de Rio n’est suivi que par Meurisse. Les deux hommes se livrent un joli duel sur les pourcentages les plus durs, mais Van Avermaet est intraitable. Il passe le sommet en tête et s’assure de porter, demain, le premier maillot à pois. Meurisse se fait justice non loin en passant en tête du Bosberg (4e cat., 1km à 6,7%) devant son compatriote.

Une fois ces deux bosses passées, Van Avermaet se relève alors que Berhane et Würtz Schmidt reviennent sur Meurisse. Le leader de la CCC a accompli sa mission du jour et laisse l’échappée poursuivre sans lui. Il ne reste donc plus que trois hommes à l’avant après cinquante kilomètres parcourus, avec une marge mesurée à 2’20 ». Le peloton contrôle l’échappée autour de deux minutes lors de l’heure de course suivante, avant une accélération subite à l’approche de la portion pavée de Thiméon. A 80 kilomètres de l’arrivée, la formation Bora-hansgrohe prend les commandes et imprime un rythme très soutenu. Le peloton casse en trois, Dan Martin (UAE-Team Emirates) et Simon Yates (Mitchelton-Scott) sont notamment piégés. Après un ennui mécanique, Elia Viviani (Deceuninck-Quick Step) et Alexander Kristoff (UAE-Team Emirates) se retrouvent également dans le troisième groupe. La première partie du peloton file à toute allure et reprend l’échappée au terme de la portion pavée, alors qu’il reste encore 71 kilomètres!

Le premier groupe continue à un rythme effréné jusqu’au sprint intermédiaire. Peter Sagan (Bora-hansgrohe) y passe en tête devant Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida). L’allure diminue ensuite, ce qui permet à tous les distancés de revenir sur le peloton. Après une accalmie, Stéphane Rossetto (Cofidis) relance la course. Le vice-champion de France du chrono attaque le peloton, mais personne ne le suit. Il s’en va donc seul, à l’assaut des 60 derniers kilomètres de course. Celui qui participe à son premier Tour de France roule fort et s’octroie 1’40 » d’avance à 40 unités du but. Après l’avoir laissé filer, les équipes de sprinteurs se remettent au travail. Rossetto oppose alors une belle résistance et maintient 1’05 » d’écart sous l’arche des 20 derniers kilomètres.

Une première grosse chute intervient à 18 kilomètres du but. Jakob Fuglsang (Astana) va au sol et est amoché sur tout le côté droit. Damiano Caruso (Bahrain-Merida) est aussi impliqué. Attendu par cinq équipiers, le Danois repart avec l’arcade en sang. Son maillot est également déchiré au niveau de l’épaule, mais il réussit à revenir sur le peloton. A l’avant, Rossetto ne se pose aucune question, mais ne peut rien contre le retour du peloton. A l’entame des dix derniers kilomètres, il ne compte alors plus qu’une poignée de secondes d’avance. Il est finalement avalé une borne plus tard, et devra se consoler avec le titre de coureur le plus combatif du jour.

Une fois le dernier attaquant repris, les trains de sprint se livrent bataille pour la meilleure place. La tension est à son comble dans les trois derniers kilomètres. Une grosse chute survient alors peu avant la flamme rouge, Dylan Groenewegen (Jumbo-Visma) se retrouvant notamment au sol. C’est alors un peloton réduit à une quarantaine d’unités qui se joue la victoire. Michael Matthews (Sunweb) lance le premier, mais bien trop tôt. Peter Sagan (Bora-hansgrohe) surgit derrière l’Australien, avant de se faire déborder sur la gauche par… Mike Teunissen, le lanceur de Groenewegen! Longtemps enfermé, Caleb Ewan (Lotto Soudal) conclut troisième.

Le classement de la première étape : 
1. Mike Teunissen (Jumbo-Visma) en 4h22’47 »
2. Peter Sagan (Bora-hansgrohe) t.m.t.
3. Caleb Ewan (Lotto Soudal)
4. Giacomo Nizzolo (Dimension Data)
5. Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida)
6. Michael Matthews (Sunweb)
7. Matteo Trentin (Mitchelton-Scott)
8. Oliver Naesen (AG2R-La Mondiale)
9. Elia Viviani (Deceuninck-Quick Step)
10. Jasper Stuyven (Trek-Segafredo)

Le classement général après la première étape : 
1. Mike Teunissen (Jumbo-Visma) en 4h22’37 »
2. Peter Sagan (Bora-hansgrohe) à 4″
3. Caleb Ewan (Lotto Soudal) à 6″
4. Giacomo Nizzolo (Dimension Data) à 10″
5. Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida) t.m.t.
6. Michael Matthews (Sunweb)
7. Matteo Trentin (Mitchelton-Scott)
8. Oliver Naesen (AG2R-La Mondiale)
9. Elia Viviani (Deceuninck-Quick Step)
10. Jasper Stuyven (Trek-Segafredo)

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