Julian Alaphilippe « fier » mais « sincèrement surpris » de la manière
Julian Alaphilippe démarre 2019 comme il avait débuté 2018. Voire même un peu mieux. La saison dernière, le puncheur français avait effectivement attendu son quatrième jour de course pour lever les bras, lors de la Colombia Oro y Paz. Cette année, il ne lui en a fallu que deux. Sur le Tour de San Juan, hier, le pensionnaire de la Deceuninck-Quick Step a donc fait parler ses qualités explosives désormais bien connues pour aller conquérir un succès pour le moins impressionnant à Peri Lago, dans une étape réduite à 130 kilomètres en raison des fortes températures. Alors, si on pouvait légitimement s’attendre à une attaque de sa part dans la bosse finale de Punta Negra (1km à 8%), le voir se détacher seul sur le plat, à la pédale, et résister à un petit peloton lancé à ses trousses dans les deux derniers kilomètres, était bien moins joué d’avance. C’est ce qu’il a pourtant réussi, et il en était le premier étonné.
« Je me sentais bien dans le final, j’avais de bonnes jambes et j’étais bien placé au pied de la dernière ascension, a-t-il raconté auprès de L’Equipe. La Movistar a imprimé un gros tempo et ça a mis un peu tout le monde dans le rouge. Moi, j’étais à ma limite, j’étais bien : j’avais prévu de faire mon effort au dernier moment, avec le vent de côté, sur la digue. C’est ce que j’ai fait. Quand j’ai regardé une première fois derrière moi, il n’y avait plus que Tiesj Benoot et Nairo Quintana. J’ai pris un gros relais pour tenter de faire le trou. Quand j’ai vu que j’étais tout seul, j’ai un peu halluciné et j’ai tout donné jusqu’à la ligne. C’est la première fois que je gagne de cette manière en finissant avec le peloton juste derrière moi. C’était assez violent comme effort. Je suis content, mais c’est quand même une vraie surprise. »
Avec une victoire d’étape en poche, Alaphilippe a déjà rempli son objectif de la semaine. « Mais je suis sincèrement surpris d’arriver de cette manière, avec tout le monde derrière moi, a-t-il insisté. Jamais je ne pensais être capable de finir tout seul jusqu’à la ligne… Je suis fier de moi, content de commencer ma saison comme ça. J’avais envie d’attaquer fort pour me tester. » Le général, où il figure désormais en deuxième position, ne faisait en revanche pas partie des objectifs de l’Auvergnat en arrivant en Argentine. Ce qui ne l’empêchera pas « d’essayer de faire un bon chrono, de prendre la course au jour le jour et de voir où cela mènera d’ici la fin de la semaine. »