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Nicolas Lefrançois raccroche : « Je n’ai pas su parler de mes peurs »

Crédits photo : ©VeloImages – Novo Nordisk

L’espace de trois ans, Nicolas Lefrançois aura vécu un rêve éveillé. Celui d’évoluer chez les professionnels, de côtoyer, à plusieurs reprises, quelques unes des grandes stars du peloton mondial. Une perspective que le Normand n’avait pas osé envisager avant la création de l’équipe Novo Nordisk qui se veut, depuis 2013, uniquement composée de coureurs atteints du diabète de type 1. Diagnostiqué de cette maladie à l’âge de six ans, cet ancien boxeur a dès lors sauté sur l’opportunité et postulé pour une place dans l’effectif, s’appuyant sur des résultats honorables réalisés chez les amateurs. D’abord membre de l’équipe Development, en 2013, Lefrançois a passé le cap professionnel l’année suivante et a ainsi pu vivre une courte mais enrichissante carrière.

Ce jeudi, son écurie du Team Novo Nordisk a néanmoins présenté son groupe pour la saison à venir, et l’absence de son nom n’a pas laissé de place au doute. « Malheureusement l’équipe ne m’a pas conservé, a-t-il confié à VeloPro.fr ce matin sans la moindre rancoeur. Suite à ma quatrième fracture de la clavicule je n’ai pas réussi à retrouver la force pour batailler dans le peloton ». Car si Lefrançois fait aujourd’hui partie des victimes du roulement opéré par ses dirigeants, il le doit aussi et en partie à la malchance. Entre août 2014, à l’entraînement, et le Tour de Dubaï 2016, lors de la sixième étape, le natif de Caen s’est donc cassé à quatre reprises la clavicule. Rien que ça. Les deux autres accidents étant survenus en 2015, sur le Tour du Colorado, et de nouveau à l’entraînement, suite à une collision avec une voiture.

Des épisodes trop récurrents qui ont sans doute eu raison de la force mental du coureur de 29 ans. « J’avais trop peur de retomber, a-t-il concédé. La dernière année chez les pros a été très difficile mentalement. Je n’ai pas su parler de mes peurs et de mes appréhensions à l’équipe. J’ai toujours eu du mal à communiquer et à avouer mes faiblesses. Je suis retourné très vite sur des courses difficiles. Et si j’étais bien revenu physiquement, je ne l’étais pas du tout mentalement ». Pour un homme se définissant comme sprinteur, tout est donc devenu très – trop – compliqué. Malgré tout, c’est avec de bons souvenirs qu’il met un terme à sa carrière pro qui « aura été une bonne expérience ». Se remémorant ces années, Lefrançois mentionne notamment « les voyages et tout les pays que j’ai visités. Mon meilleur souvenir, finalement, c’est ma première course chez les pros, le Tour du Rwanda, et plus particulièrement la dernière étape ou j’étais parti en échappé dès les premiers kilomètres. Je m’étais fait reprendre par un groupe d’une vingtaine de coureurs à cinq bornes et j’avais finalement pris la septième place ». C’est d’ailleurs sur cette même course qu’il a décroché son meilleur résultat dans l’élite, avec une seconde place lors du prologue.

S’il a un temps envisagé de poursuivre le cyclisme chez les amateurs, du côté de Laval en DN3, Nicolas Lefrançois a finalement décidé de tout miser sur son avenir professionnel. « Je suis en train de me lancer en tant que paysagiste, à mon compte, il a du coup fallu faire un choix et je vais donc me consacrer uniquement à ma reconversion, nous a-t-il encore livré. Par la suite j’aimerais peut être m’orienter vers le triathlon si mon futur métier me permet de m’entraîner suffisamment. Mais d’abord, je pense que j’ai besoin de réussir dans un projet autre que le vélo pour reprendre confiance en moi ».

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