Philippe Gilbert pas certain d’être sur les Ardennaises

On le sait, le grand défi de Philippe Gilbert pour ces deux prochaines années est de remporter les deux Monuments qui manquent à son palmarès : Milan-San Remo et Paris-Roubaix. En ayant remporté le Tour des Flandres l’an passé, le Wallon est entré dans le cercle fermé des coureurs ayant glané trois Monuments (Liège-Bastogne-Liège en 2011, le Tour de Lombardie en 2009 et 2010 et donc le Ronde en 2017). Alors depuis qu’il a re-signé pour deux ans avec l’équipe Quick Step il s’est mis en tête de rejoindre Eddy Merckx, Roger De Vlaeminck et Rik Van Looy, qui sont les trois seuls coureurs à avoir remporté les cinq Monuments. Cela veut dire qu’on devrait bien voir Philippe Gilbert au départ de Paris-Roubaix le 8 avril prochain, 11 ans après sa seule et unique participation à l’Enfer du Nord. Avec pour objectif la Primavera, la défense du titre sur le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, ça va être trois semaines intenses pour le Belge qui n’est donc pas sûr de pouvoir enchaîner avec les Ardennaises.

« Lorsque j’étais plus jeune, je voulais remporter les cinq Monuments, c’était un rêve d’enfant. Puis je suis devenu professionnel et j’ai réalisé que ce serait difficile d’accomplir cette performance. A l’heure actuelle, j’ai remporté trois Monuments et ça me motive à continuer à travailler si durement. Je vais vraiment à Roubaix avec l’idée que je veux gagner là-bas » expliquait l’ancien Champion du Monde aux journalistes à la suite de la Présentation de l’équipe Quick Step à la presse, à Calp. Toutefois à 35 ans, Gilbert reste réaliste : « Milan-San Remo est une loterie, tu dois vraiment être chanceux là-bas. Eddy Merckx l’a emporté sept fois brillamment mais je n’ai jamais mieux fait qu’une troisième place » reconnait-il avec humilité.

Quant à Paris-Roubaix : « je serai au départ de Paris-Roubaix 2018 avec l’envie de bien faire mais une envie raisonnée aussi parce que c’est une course que je n’ai pas faite énormément (une seule fois en réalité, ndlr) et je peux difficilement m’autoproclamer favori… je manque d’expérience et de repères. Pour moi, ce sera d’abord une façon d’apprendre le parcours, d’apprendre la course… une sorte d’étude de la course pour éventuellement revenir dans le futur avec plus d’ambitions » détaillait-il à la RTBF avant de préciser « Je n’exige pas d’être protégé en espérant que l’équipe roule pour moi » . Gilbert précise même qu’il n’hésitera pas une seconde s’il faut se mettre à la planche au cas où un de ses équipiers est en bonne position pour l’emporter.

Gilbert n’a pas précisé le programme qui le mènera à ses grands objectifs. L’an passé, il avait repris sur le Tour de la Communauté de Valence. Une seule chose est sûre, l’Omloop Het Nieuwsblad (24 février) sera le premier grand rendez-vous de sa saison. Entre le 24 février et le 8 avril (date de Paris-Roubaix), il y aura donc beaucoup d’intensité et il n’est donc pas certain qu’on retrouve le vainqueur sortant de l’Amstel Gold Race sur le triptyque ardennais. « Je ne veux pas me mettre des choses folles en tête, expliquait-il à la RTBF. Pour moi, ce sera important d’aller jusque Paris-Roubaix à 100% de mes moyens et après on fera le point (…) Cela dépendra beaucoup des circonstances dans lesquelles vous devez courir. Si vous avez un beau printemps avec un temps clément comme l’année dernière, vous pouvez étendre votre condition un peu plus loin dans Liège-Bastogne-Liège, mais nous verrons bien. L’accent sera mis ce printemps sur Milan-San Remo et sur les classiques pavées, non sur les collines ardennaises » . Sur les Ardennaises Quick Step va d’avantage s’appuyer sur le duo Julian Alaphilippe, Bob Jungels.

En attendant Gibert a lancé son hashtag sur Twitter : #StriveForFive.

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