Tour de Turquie : Le contexte politique rebute les équipes WorldTour
Les organisateurs du Tour de Turquie sont dans l’embarras car la situation actuelle du pays n’incite par les équipes à prendre part à cette nouvelle épreuve du calendrier WorldTour. Habituée du Tour de Turquie depuis plusieurs saisons, Lotto Soudal était la seule formation WorldTour, avec Lampre-Merida, à avoir pris part à l’édition 2016. Pourtant, l’équipe belge n’a pas souhaité renouveler l’expérience cette saison à cause du contexte politique. Le manager Marc Sergeant estime que la situation est encore plus difficile qu’en 2016 et il ne veut pas faire courir de risques à son équipe. « Il n’y a pas eu d’incidents l’année dernière, et il y a eu beaucoup d’attention portée sur la sécurité, déclare-t-il au Het Nieuwsblad. Tous les cent mètres, vous pouviez voir un agent mais depuis, beaucoup de choses se sont passées : de nouvelles attaques, une tentative de coup d’Etat … J’ai lu que depuis, 10 000 personnes avaient été arrêtées … Pour toutes ces raisons, nous avons décidé de ne pas y aller cette année. »
En l’absence de l’une des équipes WorldTour les plus assidues, les organisateurs du Tour de Turquie peuvent être inquiets. Dernièrement, ils ont rencontré l’Union cycliste internationale afin de demander un report de l’épreuve dans le calendrier pour que celle-ci ait lieu en octobre et qu’elle ne subisse pas la concurrence d’autres courses comme les ardennaises et le Tour de Romandie.
Le problème ne vient visiblement pas de là mais bien du contexte politique actuel. La règle obligeant les organisateurs des nouvelles courses WorldTour à faire venir dix équipes de l’élite au départ de leur épreuve laisse planer une épée de Damoclès au-dessus de la tête des organisateurs de l’épreuve turque. D’ailleurs, même si la requête du report de l’épreuve est acceptée, il est probable que ça ne résolve rien, comme en témoigne le manager de l’équipe Quick-Step Floors Patrick Lefevere. « En octobre, nous avions le Tour de Turquie au calendrier, explique-t-il. Mais nous avons demandé aux coureurs qui étaient présents au camp en décembre s’ils voulaient y participer. Personne, mais personne, n’était prêt à ça. » Le Tour de Turquie semble être dans une impasse actuellement et les chances de trouver une solution semblent désormais infimes.
La politique gâche vraiment beaucoup de choses . . .