L’actu en bref : Jakob Fuglsang vise de nouveau le Tour de France, Arnaud Gérard directeur sportif, Evenepoel sur le Teide…

Jakob Fuglsang veut de nouveau viser le Tour de France… malgré la présence de Miguel Ángel López

En 2017, Jakob Fuglsang (Astana) arrivait sur le Tour de France en tant qu’outsider après sa superbe victoire sur le Critérium du Dauphiné. Mais il était aussi l’équipier de luxe de Fabio Aru. Il devra finalement quitter l’épreuve lors de la 13e étape après avoir tenté courageusement de continuer avec poignet et coude cassés. Dès le début de l’hiver 2017, l’encadrement d’Astana annonçait que Fuglsang serait leader sur le Tour 2018 et ce, même si Aru restait (il quittera finalement Astana pour UAE Team Emirates quelques temps plus tard). Fuglsang a donc pu se consacrer à 100% au Tour cette année mais n’a terminé que douzième. Encore loin de son meilleur résultat sur le Tour qui reste septième, en 2013. C’est son meilleur résultat en Grand Tour depuis 2013 cela dit. Et de loin, même s’il s’est aussi plusieurs fois sacrifié pour ses leaders, dont Vincenzo Nibali en 2014.

Le problème pour Fuglsang s’appelle : Miguel Ángel López. Autant en 2018 chez Astana, on comprenait peut-être que Jakob Fuglsang ne gagnerait jamais un Grand Tour. Autant au même moment, on prenait confiance que Superman López était réellement le futur après avoir fait à la fois troisième du Giro et de La Vuelta. Et si le Colombien vise le Tour, ce qui semble l’évolution normale et envisagée avant même le début de la saison 2018, il faudra bien que Fuglsang trouve sa place. Et dans cette logique, il y aura alors trois possibilités (qui ne sont pas forcément incompatibles entre elles) : Le Danois visera le Giro ; il aidera Miguel Ángel López comme coéquipier ; où il visera des courses d’une semaine. Pourtant, interviewé par TV2 Danemark, Fuglsang l’affirme : son objectif, c’est le podium à Paris.

« J’espère courir le Tour de France en 2019 et l’objectif sera le même que cette année : atteindre le podium« , confie-t-il à TV2. Interrogé sur la possibilité de devoir revoir ses objectifs à la baisse, Fuglsang répond : « Je veux d’abord voir ce que pense l’équipe. Je pense que je peux toujours viser un classement général. Et si je regarde vers les Grands Tours, alors je devrai aussi être en bonne condition pour les courses d’une semaine. Je suis bien conscient que la barre est haute pour faire quelque chose sur un Grand Tour mais j’ai déjà terminé septième du tour et je pense que je peux viser plus haut. En me préparant pour le Tour j’ai aussi gagné le Dauphiné l’an passé et j’ai été bon en Suisse cette année (il a terminé deuxième après une incroyable remontée lors du dernier chrono, ndlr)« .

Il n’y a plus qu’à savoir ce qu’en pense l’encadrement de Astana. Une chose est sûre, Fuglsang a toujours été très bien considéré par Dmitriy Fofonov, le manager sportif de l’équipe kazakh.

Astana perd un entraîneur

Puisqu’on parle d’Astana, l’équipe vient d’annoncer que l’un de ses entraineurs, Rune Larsen, ne ferait plus partie du staff en 2019. Aucune précision n’a été apportée.

John Degenkolb rêve de gagner le Tour des Flandres et les Championnats du Monde

Dans une interview à Cyclist.co.uk, John Degenkolb (Trek – Segafredo) a révélé que son rêve était de gagner soit le Tour des Flandres, soit les Championnats du Monde. Le coureur allemand a déjà inscrit Paris-Roubaix et Milan-Sanremo à son palmarès, les deux en 2015, avant que sa carrière ne connaisse un violent coup d’arrêt avec ce terrible accident survenu à Calp en janvier 2016. Depuis, la route n’a pas été simple pour Degenkolb mais sa victoire sur la grande étape des pavés du dernier Tour de France a remis en marche la machine.

« C’est l’objectif d’une vie de gagner le Tour des Flandres et les Championnats du Monde, déclarait-il à Cyclist.co.uk. Ce sont les deux grandes courses d’un jour qu’il me manque. Si je peux souhaiter qu’un rêve se réalise, ce  serait définitivement celui-là » poursuit Degenkolb qui confie néanmoins ne pas s’être encore trop penché sur le parcours du prochain mondial dans le Yorkshire. Toutefois on peut imaginer que c’est un parcours qui lui convient.

Arnaud Gérard se reconvertit en directeur sportif

Arnaud Gérard (Fortuneo – Samsic) a disputé sa dernière course en ligne à l’occasion de Paris-Tours, le 7 octobre dernier (voir son interview ici). Il a définitivement ranger son vélo un peu plus tard après le Chrono des Nations. Le tout jeune retraité suit actuellement une formation pour obtenir son diplôme d’Etat afin de devenir directeur sportif et entraineur cycliste. En plus de ses huit semaines de cours théoriques, il devra officier durant 13 semaines sur le terrain. Et bien entendu, c’est au volant de la voiture Fortuneo – Samsic qu’il sera.

« J’avais envie de poursuivre dans le monde du vélo, déclare Gérard dans le communiqué de Fortuneo – Samsic. Depuis quelques années, j’avais un rôle de capitaine de route dans l’équipe. Bien sûr, ce n’est pas la même chose d’être dans la voiture DS mais il y a une certaine continuité. Cette année, ça va être une vraie découverte ! Je vais retrouver mes anciens coéquipiers dès le stage de cohésion de novembre. Il y aura un temps d’adaptation mais je pense que c’est un avantage de les avoir côtoyés sur le vélo. Je connais leur fonctionnement, leurs attentes et je pense qu’ils n’hésiteront pas à venir me voir pour me parler. Je suis impatient de vivre mes premières courses depuis la voiture ».

Remco Evenepoel au Teide

Pas de vacances pour le jeune prodige belge Remco Evenepoel. Il était mardi à Oostende pour recevoir le titre de Flandrien Espoirs, il est aujourd’hui aux Canaries à plus de 2000 mètres d’altitude où il s’entraîne déjà avec le maillot de Quick Step (qui sera Deceuninck – Quick Step en 2019). Evenepoel a posté dans sa story Instagram quelques images de son ascension du Mont Teide jusqu’à 2355m. d’altitude. Une ascension qui, selon le versant, peut être longue jusqu’à 50 kilomètres. Sa saison 2019 commencera à San Juan en janvier prochain (lire ici). Il fêtera d’ailleurs ses 19 ans durant l’épreuve.