Giro : Nippo-Vini Fantini continue de se battre pour sa wild card

Au côté de Gianni Savio et d’Androni-Sidermec, la formation Nippo-Vini Fantini de Francesco Pelosi n’a pas rendu les armes dans sa lutte pour l’obtention d’une wild card pour le centième Giro qui aura lieu au mois de mai. Non retenues par RCS Sport pour participer au premier Grand Tour de la saison, les deux équipes italiennes sont depuis rentrées dans une course contre-la-montre pour tenter de convaincre RCS Sport de demander une dérogation auprès de l’UCI afin que Nippo et Androni soit en Sardaigne pour le Grand Départ.

Malheureusement, Mauro Vegni, le directeur du Giro, n’a pour le moment ouvert aucune porte et ne semble pas enclin à opter pour une telle dérogation. Du coup, Nippo-Vini Fantini, à l’image de Gianni Savio et Androni, multiplie les communiqués. Hier, l’équipe italo-japonaise a lancé le hashtag #Giro100italiano, rappelant le désastre que ce serait pour le cyclisme italien de ne pas voir ces deux formations au départ du Tour d’Italie.

Dans son communiqué, l’équipe Nippo s’inspire d’un graphique publié dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport qui dénombre les équipes transalpines présentes sur le Giro depuis le début du siècle. Si elles étaient 13 en 2001, elles sont ensuite passées à 5 lors de la création du ProTour/WorldTour en 2005 et ce nombre a depuis lors oscillé entre 5 et 4, excepté en 2007 (6). Pour la première fois depuis cette époque, on pourrait alors ne voir que deux équipes italiennes au départ de leur tour national, et aucune WorldTour depuis l’arrêt de Lampre-Merida.

Comme Androni, Nippo-Vini Fantini propose donc un joli calcul mathématique. Elle espère que les formations détentrices d’une wild card (Bardiani-CSF, CCC Sprandi, Gazprom-RusVelo et Wilier-Selle Italia) acceptent de venir avec huit coureurs (au lieu de neuf) et que RCS Sport demande une dérogation à l’UCI pour passer de 198 à 210 coureurs au départ du Giro. Androni et Nippo pourraient alors être au départ avec une équipe de huit hommes chacune. Une solution différente de celle de Gianni Savio qui proposait une équipe mixte de huit coureurs, incluant quatre hommes d’Androni-Sidermec et quatre de Nippo-Vini Fantini, comprenant bien que l’ajout de deux équipes était difficilement envisageable dans un contexte où la sécurité des coureurs est au centre des préoccupations.

Si les solutions proposées par ces deux équipes le sont « à titre exceptionnel » pour le centième Giro, il est de plus en plus improbable de voir RCS Sport se plier à cette demande de dérogation tant Mauro Vegni a semblé inflexible sur le sujet.