Le cauchemar de Katusha sur Gand-Wevelgem
A une semaine du Tour des Flandres, la formation Katusha-Alpecin n’a pas vraiment pu se rassurer sur les pavés. Si son leader Alexander Kristoff avait pris une belle quatrième place lors de Milan-San Remo une semaine plus tôt, le Norvégien peine sur les pavés depuis le début de la saison. Et pourtant, Gand-Wevelgem était l’épreuve qui pouvait convenir le mieux à sa condition du moment, lui qui a prouvé à San Remo qu’il pouvait tenir la distance sur des longues épreuves sans trop de difficultés et faire parler sa vitesse au sprint. Malheureusement, la chance n’était pas avec l’équipe suisse hier puisque son leader a crevé au moment où la course était lancée. « Deux de nos gars son tombés et puis j’ai crevé donc nous avons couru avec la malchance, estime le Norvégien. Je pense que Tony (Martin), Michael (Mørkøv) et moi-même étions au bon endroit dans le final de la course mais Michael a dû me donner sa roue quand j’ai crevé et peu de temps après, Tony a chuté. »
Kristoff a alors entrepris une longue poursuite derrière un peloton qui avait lancé la course, notamment sous l’impulsion de Quick-Step Floors. Alors qu’il était sur le point de rentrer, il a une nouvelle fois été victime de malchance. « Je suis retourné dans les voitures après avoir chassé pendant environ 10 minutes tout seul, mais à ce moment là, ils ont arrêté les voitures et il me restait un grand écart à boucher. Ensuite nous avons commencé les ascensions avant le Kemmelberg et j’ai réussi à rattraper certains groupes mais ils étaient aussi fatigués donc il n’y avait aucune chance de revenir. En 15 minutes, nous avons perdu la course. C’est dommage parce que je me sentais très bien, et Michael et Tony avaient l’air forts. Je pense que nous aurions pu faire un résultat. »
Outre la crevaison de son leader, qui l’a mis hors-jeu pour la victoire, la formation Katusha-Alpecin n’a pas été vernie. Elle a en effet vu Tony Martin chuter. L’Allemand a mis du temps à se relever mais rassurait sur son état de santé, avant de donner rendez-vous dimanche pour le Ronde. Sven Erik Bystrom a lui chuté plus lourdement en frappant un poteau à pleine vitesse. Une fracture de la main a été diagnostiquée et il sera absent pour la fin de la période des classiques. Une grosse perte pour Kristoff qui perd l’un de ses meilleurs équipiers sur les pavés. Il aurait aussi pu perdre Marco Haller qui a également goûté à l’asphalte mais qui n’a finalement rien de cassé même s’il n’a pas terminé la course. A l’arrivée, l’essentiel de l’équipe suisse a terminé dans un deuxième peloton à près de sept minutes du vainqueur, au-delà de la soixantième place.