Mathieu van der Poel pas inquiet pour le mondial
C’est un peu symptomatique lors de ses contre-performances cette saison, quand Mathieu van der Poel n’est pas bien, il termine très loin. A domicile, sur la dernière manche de Coupe du monde à Hoogerheide, qui porte le nom de son père, le Néerlandais est passé totalement au travers. Il ne panique pourtant pas avant le championnat du monde.
Hier, il a terminé bien loin des meilleurs du jour avec une 24e place à la clé, juste devant son frère David qui est malade, et derrière Michael Vanthourenhout, lui aussi très loin de son niveau. Avec plus de deux minutes de retard sur son compatriote Lars van der Haar, van der Poel s’est dit dans un jour sans. « Lors de mon premier démarrage, j’ai senti que j’avais peu de force dans les jambes, lâche-t-il sur le site Sport.be. Ce fut pire encore tour après tour. Après un certain temps, plus rien n’a été. En plus, je n’étais pas bon techniquement. Dans un mauvais jour, tout se retourne contre vous. »
Sorti d’un stage en Espagne pour préparer les mondiaux, van der Poel venait à Hoogerheide sans enjeu pour le classement général qui était déjà joué, avec comme simple but la victoire, afin de constater les effets de sa préparation. « Pendant les deux semaines de stage, je me sentais bien, assure-t-il. J’espérais que cela se déroulerait normalement mais cela n’a pas été le cas. Je ne suis peut-être tout simplement pas encore remis de ce stage. »
Lors des deux dernières années (surtout l’an passé), il avait brillé à Hoogerheide et s’y était même imposé avant d’être un peu moins bien la semaine d’après. Il espère que la tendance s’inversera et qu’il pourra être au top à Belvaux dimanche, où il sera un favori pour le maillot arc-en-ciel. Ce qu’il assure, c’est qu’il n’a pas joué au bluff. « Je n’ai pas joué à cache-cache. Je ne peux pas me le permettre ici, dans le cross de mon père, devant mon public (…) Cette course est trop importante pour moi. En plus, si je pends le départ d’une course, c’est pour la gagner, pas pour me cacher. C’est dommage d’avoir été si mauvais. »
Mathieu van der Poel ne se fait toutefois pas trop de soucis pour le mondial. « Je ne laisserai pas cette histoire hanter mon esprit, conclut-il. Je vais bien dormir. J’avais déjà discuté de cette course avec mes équipiers. Je leur avait suggéré que ce ne serait pas illogique que je sois moins bien après un stage aussi lourd. Je ne panique pas. Je vais vivre une semaine tranquille et j’espère recevoir une grande récompense le week-end prochain. » Cette année, le Néerlandais à réalisé trois contre-performances importantes (15e du Koppenbergcross, 16e à Essen et 14e à Zolder) mais il a chaque fois réagi sur la course suivante en s’imposant. Refera-t-il la même chose dimanche au Luxembourg ?