Alejandro Valverde : « Aussi fort que les années passées »

Le Tour de Murcie, c’est un peu comme un championnat national pour Alejandro Valverde. Ici c’est un héros. Et il n’a pas failli. Le Murcien a fait une démonstration de force en attaquant fortement dans l’Alto Collado Bermejo, la grande difficulté du jour, culminant à 1158 mètres d’altitude. Malgré le fait qu’il restait encore plus de 60 kilomètres à parcourir au sommet, le coureur de Movistar a fait un numéro solo impressionnant, finissant avec 2’10 » d’avance sur le premier groupe de poursuivant. Une victoire autoritaire pour celui qui en est donc à son cinquième succès dans cette course qu’il a remporté à trois reprises quand c’était une épreuve par étapes et désormais à deux reprises depuis qu’elle est une classique.

« Le plan était d’attaquer le pied de l’ascension (de l’Alto Collado Bermejo) a un rythme élevé pour que le peloton s’égraine et ne puisse pas s’organiser quand nous serions à l’avant, explique Valverde après l’arrivée. Mais je m’imaginais que j’aurai au moins un compagnon d’attaque. Finalement je me suis retrouvé tout seul ». En effet personne n’a pu suivre « El Imbatidov » qui a même attaqué plus tôt dans l’ascension qu’il ne l’avait envisagé au moment du briefing de son équipe. Ion Izagirre (Bahrain – Merida), son ancien équipier, a bien tenté mais seul en contre, il n’a fait que perdre du temps sur Valverde jusqu’à franchir le sommet a déjà 40 ». « Son attaque était trop puissante » résume clairement Izagirre, qui se ferra ensuite reprendre par le groupe de contre.

Izagirre n’a pas de regrets à avoir car même si le plan des Movistar a fonctionné, en laissant peu de coéquipiers pour rouler, certaines équipes dont Lotto – Soudal avaient quand même de la réserve avec Tiesj Benoot, Tony Gallopin et le sprinter Jurgen Roelandts, de même que Katusha – Alpecin avec Simon Spilak, Robert Kiserlovski, Baptiste Planckaert et Jonhatan Restrepo, qui finira sur la deuxième marche du podium en remportant le sprint du premier groupe de poursuite. Et malgré tous ces éléments (et d’autres), ledit groupe n’a jamais réussi à faire mieux qu’osciller entre 2’30 » et 3′ derrière Valverde.

« Je suis content de gagner ainsi, se félicite Valverde. Ça me donne de la confiance pour la suite. Ça me montre que je suis aussi fort que les années passées. Je voulais vraiment essayer mais je n’étais pas sûr de réussir. Je me suis dis qu’à la fin s’ils me reprenaient, ce n’était pas très grave. Et ça n’est finalement jamais arrivé ».

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