Alessandro De Marchi : « La victoire la plus dure de ma carrière »
Alessandro De Marchi a remporté ce mercredi la onzième étape de la Vuelta, trois ans jour pour jour après sa dernière victoire. C’était déjà sur le Tour d’Espagne, une compétition qui lui réussit puisqu’il y a signé trois des quatre victoires individuelles de sa carrière.
Toujours à l’attaque, l’Italien de la BMC a renoué avec le succès en s’échappant dans un groupe de dix-neuf coureurs. De Marchi a réussi à s’en extirper avec Jhonatan Restrepo (Katusha) à 25 kilomètres de l’arrivée. Il a ensuite lâché le jeune Colombien dans le final pour rallier la ligne en solitaire.
Comment avez-vous construit cette victoire avec vos coéquipiers Dylan Teuns et Nicolas Roche dans l’échappée ?
Leur présence était importante à la fin, c’était la clé. Je pouvais faire mon effort à l’avant, je savais qu’ils contrôlaient les poursuivants. Toute la journée a été faite à toute allure. Chaque mouvement qui partait avait l’air d’être le bon donc on ne pouvait pas perdre une seconde. C’était un combat intense pendant cinq heures, je crois que c’est la victoire la plus dure de ma carrière.
Est-ce-qu’il y a une part de chance sur ce genre de journée ou est-ce seulement une question de jambes ?
Non, parfois c’est plutôt une question de chance. Vous devez d’abord être chanceux et ensuite avoir des jambes. Je n’étais pas sûr de pouvoir lâcher Restrepo car il avait l’air assez fort et rapide. Quand j’ai accéléré, c’était ma seule chance de le sortir de ma roue. J’ai eu la chance que ça marche.
Vous avez dit que gagner aujourd’hui était une libération pour vous. Expliquez-nous.
Oui… Pour un coureur comme moi, qui tente souvent, vous avez besoin de passer la ligne en premier de temps en temps. Vous avez besoin d’être présents dans les résultats. Honnêtement, ces résultats m’ont manqué ces dernières saisons. Mais maintenant je peux dire que j’ai compris ce que je dois faire, ce pour quoi je travaille. Il faut être patient et le bon moment finit toujours par arriver.