Tim Wellens : « Quand j’ai dit être démotivé par le chrono, je n’avais pas le maillot de leader »
Près de trois semaines après sa victoire sur le Challenge de Majorque, Tim Wellens (Lotto Soudal) a remis ça aujourd’hui dans les effrayants lacets d’Alcalá de los Gazules. Jeudi, déjà, le Belge était passé proche d’un nouveau bouquet dans l’ascension en direction de La Guardia de Jaén (troisième). Il nous avait alors confié ne pas trop viser le général en raison du contre-la-montre du dernier jour. Un exercice qu’il a délaissé un peu cet hiver, démotivé après avoir constater qu’il n’arrivait pas à s’y améliorer (voir ici). Mais déjà ce matin, il nous confiait voir les choses un peu différemment (voir ici) et à l’évidence la victoire du jour et le maillot de leader changent complètement la donne. Mais quelque soit l’issue de la course, Wellens annonce aussi la couleur à une semaine du Omloop Het Nieuwsblad où il fera ses débuts (lire ici).
Tim, après la troisième place sur l’étape reine, la victoire est enfin là.
Je savais depuis la deuxième étape que j’avais de très bonnes jambes. Hier j’ai regardé en détail l’ascension. Je suis resté longtemps sur l’ordinateur dans la soirée pour examiner ce final en détail et j’ai rapidement compris que c’était une belle montée pour moi. Je n’ai pas loupé l’opportunité aujourd’hui.
Ce genre d’ascension, vraiment raide, ça vous convient à la perfection.
Tout dépend de comment sont mes jambes (sourire). Mais avec de bonnes jambes comme aujourd’hui, c’était une ascension parfaite pour moi. Le fait aussi qu’il y avait des pavés mais également une petite partie d’asphalte au milieu, c’était mieux pour moi.
On a le sentiment que vous avez joué un peu avec Mikel Landa.
J’ai laissé un petit écart pour qu’il pense que je sois mort et qu’il fasse l’allure en tête mais j’avais aussi peur de laisser trop d’écart. Dans les 350 derniers mètres, j’ai tout donné et finalement j’étais plus fort que lui aujourd’hui.
Il y a deux jours, vous nous disiez être démotivé par l’exercice chronométré. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Quand j’ai dis ça je n’avais pas de maillot de leader alors maintenant je suis très motivé par le chrono (sourire) ! C’est un contre-la-montre spécial et je ne suis pas un spécialiste mais le fait que ce ne soit pas un parcours classique puisqu’il y a des chemins gravillonneux, c’est peut-être une bonne chose pour moi. Je pense que j’ai une chance pour le général.
Entre Mikel Landa et Wout Poels, qui est le principal adversaire selon vous ?
Je ne sais pas. Ce n’est pas tous les jours qu’on a un chrono avec des chemins comme ça, c’est donc un peu l’inconnu.
Vous allez courir l’Omloop Het Nieuwsblad cette année. Quel est votre rapport avec les pavés ?
Personnellement j’aime bien les pavés quand il y a une petite partie asphaltée qui permet d’éviter de rouler sur les pavés (sourire). Non honnêtement, ce n’est pas ma spécialité.
Alors pourquoi aller sur le Nieuwsblad ?
Parce que je trouvais ça dommage. C’est une période où j’ai toujours de bonnes jambes mais je la passais à chaque fois à la maison. Alors j’ai regardé le calendrier et j’ai vu que le Nieuwsblad était bien placé. Alors je me suis dit pourquoi pas. C’est comme aujourd’hui une course où le positionnement est très important et où quand vous avez de bonnes jambes vous êtes automatiquement devant. C’est aussi un nouveau final avec le Mur de Grammont et le Bosberg comme nous faisons chaque année à l’Eneco Tour ou plus récemment BinckBank Tour. Je le connais donc un peu. J’ai aussi fait des reconnaissances il y a quelques semaines. Pour beaucoup de monde c’est un nouveau parcours mais pour moi non, d’autant que ce sera mon premier Nieuwsblad.