Anthony Perez : « Ça s’est vraiment fait au mental »
Pour sa deuxième saison chez les professionnels, Anthony Perez a décroché hier un premier succès important. Sur la troisième étape du Tour de Luxembourg, le pensionnaire de Cofidis a bénéficié du bon travail de son équipe et s’est ensuite mesuré à Greg Van Avermaet dans un sprint en côte. Le Français a battu le champion olympique sur la ligne et a fait exploser toute sa joie d’un cri de rage en franchissant l’arrivée. « On avait pour objectif de durcir la course, Loïc (Chetout) a réussi à prendre l’échappée et ce n’était pas une mince affaire, chapeau à lui, raconte le vainqueur. Stephane (Rossetto) m’a également bien protégé dans le peloton jusqu’au circuit final. On savait exactement quoi faire, l’équipe a été parfaite. Luis (Maté) a ensuite attaqué avec un bon groupe de coureurs. Ils faisaient forte impression, Luis aurait pu gagner si cela avait été au bout. »
C’est alors que l’équipe Cofidis s’est concertée et a décidé de jouer la carte Anthony Perez. « Dans le dernier tour, Yoann (Bagot) et Stephane (Rossetto) sont venus me voir et m’ont demandé comment j’étais, poursuit-il. J’étais vraiment bien mais que dire, je n’ai jamais gagné, est-ce que je mérite leur confiance? Et bien oui, ils me l’ont offerte et je les remercie ! Ils nous ont placé, Nico (Edet) et moi, exactement où il le fallait dans la dernière montée. Stephane a également attaqué à 2 kilomètres de l’arrivée, ce qui a fait exploser le dernier coureur qui pouvait amener Greg Van Avermaet. »
Tout s’est finalement joué au sprint entre les plus costauds, dans les pourcentages de la côte de d’Herrenberg. « Lorsque Stephane est repris, je suis dans la roue de Nicolas, je suis alors passé à côté de lui et il m’a laissé la roue de Greg Van Avermaet. Un grand geste qu’il faut saluer. Greg lance le sprint à 250-300 mètres de la ligne. Je sentais que je pouvais passer. Je lance à 150 mètres de toute mes forces, je reprend centimètre par centimètre, ça s’est vraiment fait au mental. Je n’avais aucune chance sans l’équipe, ils ont tout mis en œuvre pour moi. C’est une grande journée pour nous. » Un succès qui fait du bien à l’équipe. C’est le septième de la saison pour la formation nordique qui n’avait plus levé les bras depuis les Quatre Jours de Dunkerque.