Tour de Wallonie : Arnaud Démare s’impose en puissance
Cette quatrième étape du Tour de Wallonie était probablement la plus escarpée de la semaine. Sur 178 kilomètres entre Villers-Le-Bouillet et Lierneux, cinq difficultés étaient répertoriées au classement de la montagne. La victoire revient finalement à Arnaud Démare (Groupama-FDJ), alors que Vliegen reste leader à la veille de l’arrivée.
Le départ est donné à 13h sous un beau soleil. Contrairement à hier, l’échappée se dégage rapidement, et nous retrouvons alors six coureurs à l’avant. Sont présents Arnaud Démare (Groupama-FDJ), Elmar Reinders (Roompot-Charles), Thomas Boudat (Total Direct Energie), Emiel Vermeulen (Natura4ever- Roubaix), Toon Aerts (Télénet Fidéa Lions) et Floris Gerts (Tarteletto Isorex). L’écart passe rapidement au dessus des cinq minutes, alors que derrières les équipiers du leader Loïc Vliegen (Wanty-Groupe Gobert) prennent l’initiative de la poursuite. L’entente est bonne chez les fuyards, si bien que l’écart dépasse les six minutes après 60 kilomètres de course.
Les kilomètres défilent, et les trois premières difficultés sont franchies en tête par Toon Aerts, qui renforce son maillot de la montagne. A l’approche de la principale difficulté de la journée, la côte des Hézalles (1C, 1.7km à 9.3%), le peloton accélère de manière significative. Au pied, l’écart n’est plus que de trois minutes sur un groupe de tête qui vole en éclats. Démare et Vermeulen sont distancés, alors que derrière Tosh Van der Sande (Lotto-Soudal) tente de partir en solitaire, en vain cependant. Aerts passe en tête au sommet, mais l’écart est désormais inférieur aux deux minutes. Alors que Katusha-Alpecin prend les choses en main, Eddie Dunbar (Team INEOS) place une violente attaque et parvient à s’extraire du peloton. L’irlandais revient vite sur Reinders, Boudat et Aerts, et tente de relancer l’échappée. L’écart remontera au maximum au niveau de la minute, mais le travail commun des formation AG2R et Wanty aura finalement raison du quatuor de tête.
Les quinze derniers kilomètres sont avalés à vive allure par un peloton désordonné perdant constamment des unités. Des coureurs comme Quinten Hermans ou Ruben Guerreiro tentent leur chance, mais personne ne parvient à faire de différence concrète. Dimitri Claeys tente également un coup de force, mais ça ne fonctionne pas. La course se décide finalement au sprint, et le plus rapide se révèle être, de manière inattendue, Arnaud Démare ! Le beauvaisien de la Groupama-FDJ, très discret dans le final, est remonté au dernier moment pour finalement devancer Sajnok et Steels sur la ligne. Vliegen reste leader.