En Romandie, Fabio Felline a retrouvé le sourire

Être bon partout peut avoir ses désavantages quand l’on est excellent nulle part. Fabio Felline en sait quelque chose. Depuis plusieurs semaines, le coureur transalpin courrait après des résultats probants qui refusaient à lui. Il est vrai vainqueur du Trofeo Laigueglia en début d’année, puis quatrième de l’Omloop Het Nieuwsblad, le pensionnaire de la Trek-Segafredo avait plutôt bien démarré l’année, mais il s’était surtout montré très frustré au cours des deux derniers mois de course et, particulièrement, de la campagne des Classiques. Constamment présent, mais en second rideau, le Turinois de 27 ans n’a pas été en mesure d’accrocher un top-10 symbolique dans l’une ou l’autre des Flandriennes ou Ardennaises. Surtout, sa seizième place sur Liège-Bastogne-Liège l’avait laissé sur sa faim – et c’est un euphémisme.

C’est donc avec un mental un peu atteint qu’il avait entamé le Tour de Romandie, deux jours après la Doyenne. Et pourtant, il repart de Suisse avec une victoire d’étape, dans le prologue, une quatrième place au général, et une belle défense du maillot jaune pendant quatre jours. « Je suis vraiment content de cette semaine car lundi dernier, je n’avais qu’une envie : démonter mon vélo et partir immédiatement en vacances, a-t-il dit, sans filtre, à l’issue du Tour de Romandie. Quand vous êtes à l’avant des courses pendant deux mois et que vous ne pouvez pas montrer de quoi vous êtes capable, ce n’est pas facile à gérer. Tout le monde vous demande : Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Et je n’aime pas trouver toujours des excuses. J’ai tourné la page mardi avec la victoire dans le prologue. Je pense que dans l’ensemble, j’ai bien géré ma semaine. »

Solide dans l’ascension finale vers Leysin samedi, Fabio Felline n’a abandonné son maillot jaune qu’à la suite des offensives tranchantes de Richie Porte et Simon Yates. Malgré l’étape de montagne, il pointait ainsi toujours à la quatrième place du général avant le contre-la-montre final. Un exercice qu’il sait parfaitement maitriser, comme il le démontre depuis trois ans. « J’ai fait un bon chrono, a-t-il dit après sa cinquième place, à 35 secondes de Primoz Roglic. Parfois, on peut penser que lorsqu’on termine dans les cinq premiers du dernier chrono, on pourrait gratter des places au général, mais aujourd’hui (hier), ça n’a pas été possible. Roglic était derrière moi et il était l’un des favoris de l’étape ; ce n’est pas une surprise . Mais clairement, quand on court au top niveau et qu’on est dans le top-5, c’est une très bonne performance. Je suis un peu déçu de manquer le podium, mais lorsqu’on perd face aux meilleurs coureurs du monde… J’ai donné mon maximum, et je suis content de ce quatrième place. »

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