Fabio Felline toujours en lice pour un podium final

La tâche s’annonçait évidemment très complexe pour Fabio Felline. Solide dans les ascensions, l’Italien allait néanmoins devoir faire face à quelques uns des meilleurs grimpeurs de la planète, samedi, dans l’étape reine du Tour de Romandie. Ainsi, il n’a pu empêcher Simon Yates (ORICA-Scott) et Richie Porte (BMC) de réaliser un numéro, mais le coureur de la Trek-Segafredo s’est malgré tout accroché, tant bien que mal, pour tenir sa place dans le « peloton » des favoris, où figuraient quasiment tout le reste des prétendants au classement général. S’il a profité, il est vrai, d’une course peu agitée et d’un parcours pas aussi exigeant que certains l’auraient espéré, Fabio Felline a malgré tout fait preuve d’une belle résistance, maillot jaune sur le dos, alors même qu’il était en souffrance dès les premières pentes de l’ultime ascension vers Leysin.

« J’ai fait du bon boulot, car j’ai bien géré la dernière montée, s’est-il félicité à l’arrivée. Dans le final, j’ai eu assez d’énergie pour revenir dans les deux derniers kilomètres et assez d’énergie aussi pour ne pas perdre les roues dans les derniers mètres et ne pas prendre d’écart. Dans les 300 derniers mètres, j’étais vraiment à bloc, mais je n’ai pas perdu un mètre par rapport aux mecs devant moi. Ce n’est pas souvent que je doive m’asseoir immédiatement après la ligne car je n’en peux plus (ndlr : c’est arrivé hier). Je l’avais également ressenti l’an passé sur la Vuelta. Ce n’est pas simple quand on donne son maximum ».

Lauréat du prologue et bénéficiaire d’un Tour de Romandie peu montagneux comparé à d’autres éditions, Felline se retrouve ainsi quatrième du général à 44 secondes d’Adam Yates avant le contre-la-montre final, ce dimanche, dans les rues de Lausanne. L’exercice chronométré lui a souri en début de semaine, il pourrait aussi lui permettre d’accrocher un nouveau résultat d’envergure au classement général d’une épreuve WorldTour, comme il l’avait fait l’an passé en Pologne (ndlr : 2e).

« Normalement, c’est un bon chrono pour moi car je les préfère avec une montée, a-t-il exposé. Mais il est également vrai que c’en est un bon pour les coureurs du général. Ce qui est important dans un chrono final, c’est ce qui vous reste dans les jambes. Je dois être concentré et donner mon maximum puis nous verrons bon ». Son directeur sportif Alain Gallopin a lui situé des objectifs chiffrés : « Maintenant, le but, c’est le podium ! Pour le contre-la-montre, il y a quand même des gars costauds juste derrière lui comme Izagirre et Jungels, alors il faudra mettre les gaz pour finir dans le top-3. »

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