Pas de sentiment de revanche pour Elia Viviani

Au départ de Payerne ce matin, Elia Viviani se voulait compréhensif : « Je comprends cette tactique et cette situation » nous expliquait-il. Sa victoire aujourd’hui est une belle réponse apportée à cette non sélection de l’Italien pour le centième Giro d’Italia. Mais c’est aussi la première victoire du coureur de Sky depuis la deuxième étape des 3 Jours de La Panne… 2016 ! Une éternité pour un sprinter. Vainqueur d’étape sur les routes du Tour d’Italie 2015, Viviani a un peu de mal à confirmer son rang depuis. Il est vrai aussi que l’an passé, il s’est en partie consacré aux épreuves piste des Jeux Olympiques de Rio où il a remporté l’or sur l’Omnium.

Elia, c’est la première victoire de l’année. Que ressentez-vous ?
J’espère que c’est la première d’une longue série. Cela faisait longtemps depuis ma dernière victoire : plus d’un an depuis La Panne. Il y a bien sûr eu le titre Olympique mais un an sans victoire, ce n’est pas habituel pour un sprinter. Alors évidemment c’est une libération.

Décrivez-nous un peu ce sprint.
C’était un sprint assez confus dans les quatre, cinq derniers kilomètres. A un kilomètre, un kilomètre et demi, Froomey a lancé notre train, comme nous l’avions prévu. Gianni Moscon était le deuxième de la file puis c’était au tour de Owain Doull de prendre la tête à 500 mètres de la ligne. Et à 300 mètres de l’arrivée, Edmondson (Orica – Scott) a anticipé le sprint. Il a fait un gros effort puisque nous roulions fort pour lancer le sprint et lui a attaqué de derrière. Il m’a fallu une bonne cinquantaine de mètre pour boucher le trou et dans les 100 derniers mètres j’ai pu le passer. Les jambes étaient un peu dures après le passage des différentes ascensions de la journée, donc ce n’était pas un sprint facile.

Ce matin Sky annonçait que vous ne seriez pas au Giro, cet après-midi vous gagnez. Est-ce votre réponse ?
Non ça n’en est pas une. Cela fait quelques jours que je savais que je ne serai pas au Giro. C’est un choix tactique de l’équipe. Ils vont au Giro pour le gagner avec Geraint Thomas et Mikel Landa. Ils ont besoin d’équipiers, de grimpeurs comme au Tour de France pour Froomey. Aujourd’hui j’ai juste démontré que si je n’étais pas au Giro ce n’était pas une question de condition mais un choix tactique. C’est aussi ça une grande équipe comme Sky. Aujourd’hui j’avais le meilleur train du monde pour mon sprint, j’avais Froomey pour me lancer et de l’autre côté je ne serai pas au Giro. Je suis déçu bien sûr en tant que coureur italien de manquer ce centième Giro mais c’est le cyclisme et le plus important maintenant est que j’ai gagné aujourd’hui et que j’espère gagner encore beaucoup.

Du coup, quels sont les nouveaux objectifs pour vous ?
Dans l’immédiat j’irai en Californie. J’ai la condition donc j’espère y performer. Ensuite nous verrons pour la deuxième partie de saison. C’est possible qu’il y ait les Championnats d’Europe et les classiques comme Hambourg et Plouay qui me sont bien adaptées.

Donc pas de Vuelta (concomitant avec Hambourg et Plouay) ?
Si j’aimerai bien faire La Vuelta. Rien n’est encore décidé, on verra après la Californie. Ce serait bien pour moi de faire un grand Tour au moins. Ce ne sera pas le Giro, ce ne sera pas le Tour, j’espère donc pour le Tour d’Espagne.

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