Daniel Oss, pierre angulaire du succès de Greg Van Avermaet
Greg Van Avermaet a remporté son premier Monument hier sur Paris-Roubaix mais le Belge n’était pas dupe, il savait qu’il devait une partie de ce succès à son équipe. A l’arrivée, il a d’abord sauté dans les bras de son entourage et n’a pas manqué d’attendre l’arrivée de Daniel Oss, qui a été l’un des grands artisans de son succès. Si l’Italien s’était déjà arrêté pour l’aider après sa chute dans le secteur de Haveluy, il a ensuite fait le jeu de son leader en attaquant à deux reprises et en se retrouvant en tête pendant une bonne partie de la course, permettant à Van Avermaet de se préserver. Il s’est ensuite relevé avant les cinq derniers secteurs pavés pour attendre le Belge parti en contre et a jeté ses dernières forces dans la bataille. A l’arrivée, Oss était heureux de la victoire de son coéquipier. « C’est comme si j’étais le vainqueur, dit-il sur le site de son équipe. Nous avions prévu hier soir ce que nous pouvions faire, et pour ma part, je pouvais anticiper les mouvements des leaders. Je savais que Greg était de retour avec les leaders alors j’ai essayé de rester devant autant que possible. Quand j’ai entendu qu’il y avait 10 secondes, j’ai attendu Greg, puis j’ai fait mes derniers efforts et j’ai continué jusqu’à la fin. Le résultat n’aurait pas pu être meilleur. »
La formation BMC Racing a fait un choix plutôt logique en demandant à Oss de se relever même si celui-ci était seul en tête. Car l’Italien a permis au groupe de tête de maintenir une avance suffisante avant d’attaquer le Carrefour de l’Arbre. « Nous avons décidé de sacrifier Daniel (Oss), donc nous lui avons demandé de s’arrêter, d’attendre Greg et de tout faire pour lui, explique le directeur sportif Fabio Baldato. Il n’est jamais facile d’arrêter un coureur seul en tête sur Paris-Roubaix mais c’était absolument parfait. Daniel a été incroyable et a tout donné pour Greg. Ils ont pu garder leur avance par rapport aux favoris, puis Greg a fait son possible. » Le collectif a payé pour le premier succès de Van Avermaet sur un Monument et celui-ci s’en souviendra assurément.
