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Paris-Nice : Dylan Groenewegen ouvre le bal

Premier grand rendez-vous de la saison, Paris-Nice débutait ce dimanche par une étape courte autour de Saint-Germain-en-Laye. La course au soleil s’est alors élancée dans le vent, et, en partie, sous la pluie. Des conditions météo qui ont permis les premières bordures de l’épreuve, mais n’ont pas privé les sprinteurs d’une explication pour le premier maillot jaune. Dylan Groenewegen a réglé l’emballage final, de justesse devant Caleb Ewan. Fabio Jakobsen a lui dû se contenter de la troisième place après une journée mouvementée. Cette première étape a tout de même éliminé plusieurs candidats au général, notamment le tenant du titre Marc Soler qui a concédé une minute sur la ligne. Miguel Angel Lopez, Louis Meintjes ou encore Domenico Pozzovivo ont également perdu beaucoup de terrain. 

Les attaquants se dévoilent dès le kilomètre 0. Amaël Moinard (Arkéa Samsic), Damien Gaudin (Direct Energie) et Romain Combaud (Delko Marseille Provence) prennent directement de l’avance. Ces trois-là profitent de l’apathie du peloton pour creuser l’écart. Ils atteignent rapidement leur avance maximale : 3’30 », après vingt kilomètres parcourus. Gaudin passe alors en tête au sommet de la Côte de Beynes (3e cat.), première difficulté de ce Paris-Nice 2019. C’est ensuite le début d’une grosse bagarre dans le peloton.

Le vent fort venu de l’ouest permet à la formation Groupama-FDJ d’orchestrer une belle bordure à 100 kilomètres du but. Une quarantaine de coureurs se retrouve piégée dans un deuxième peloton, avant d’opérer la jonction une dizaine d’unités plus loin. Domenico Pozzovivo (Bahrain-Merida), Diego Ulissi (UAE) ou Niki Terpstra et Lilian Calmejane (Direct Energie) font notamment partie des piégés, mais parviennent à recoller. Le coup de force de la formation tricolore rapproche les hommes de tête à 1’15 » à 90 kilomètres de la ligne. Une fois le peloton des piégés revenu, la cadence diminue un temps. Le trio de tête en profite pour reprendre deux minutes d’avance à 65 unités de la ligne.

Après avoir traversé la forêt de Rambouillet, le peloton se retrouve à nouveau sur une portion exposée au vent. Plusieurs sorties de route sont à signaler, notamment pour Rigoberto Uran (EF) ou Ivan Sosa (Sky), mais sans gravité. L’allure s’accélère à nouveau, l’écart repasse autour d’une minute trente à 55 kilomètres de la ligne. Le trio perd du terrain et voit revenir le peloton à une minute à 50 unités du but. C’est le moment choisi par les AG2R pour orchestrer une nouvelle accélération. Oliver Naesen étire dangereusement le peloton, qui finit par casser. L’échappée est rapidement ramenée à une vingtaine de secondes avant d’être reprise à 42 kilomètres de Saint-Germain. Le peloton casse alors en plusieurs groupes, le premier d’entre eux ne compte qu’une petite trentaine d’unités.

Le deuxième groupe parvient tout de même à faire la jonction. Ils sont alors environ 70 dans le peloton qui ouvre la route. L’allure est très soutenue, et les coureurs très nerveux. Une nouvelle cassure est à signaler à 30 kilomètres du but. Evaladas Siskevicius (Delko Marseille Provence) et Warren Barguil (Arkea Samsic) tentent alors une attaque et sont rejoints par Damien Gaudin, qui veut prendre le premier maillot de la montagne. Il passe en tête au sommet de la Côte de Beule (3e cat.) et remplit son objectif du jour. Voyant le peloton juste derrière, Barguil se relève. Quelques instants plus tard, Siskevicius et Gaudin sont repris.

Une bataille inattendue se tient alors pour le général. Luis Leon Sanchez (Astana) attaque le peloton et prend les bonifs du premier sprint intermédiaire. Michal Kwiatkowski et Egan Bernal (Sky) passent respectivement deuxième et troisième. Le petit peloton reste très tendu à l’approche des dix derniers kilomètres. Plusieurs sprinteurs et leaders pour le général ne sont alors plus dans le coup.

Reste alors un ultime sprint intermédiaire à trois kilomètres de la ligne avant de se disputer l’arrivée devant le château de Saint-Germain. Cette fois, Kwiatkowski passe en tête devant Luis Leon Sanchez et Rudy Molard (Groupama-FDJ). Les candidats au général s’écartent et laissent la main aux équipiers de sprinteurs. Dans la dernière ligne droite, Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida) lance son effort de trop loin et voit revenir la meute. C’est finalement Dylan Groenewegen (Jumbo-Visma) qui se montre le plus costaud, et s’impos d’un boyau devant Caleb Ewan (Lotto Soudal). Fabio Jakobsen (Deceuninck-Quick Step) conclut troisième. Groenewegen troquera donc, ce soir, son maillot jaune de la Jumbo-Visma pour le maillot jaune de leader de Paris-Nice.

En ce qui concerne le général, plusieurs candidats annoncés ont été distancés d’entrée. Le tenant du titre Marc Soler (Movistar) a ainsi passé la ligne avec 1’03 » de retard, comme Miguel Angel Lopez (Astana). Domenico Pozzovivo (Bahrain-Merida) a lui perdu 2’48 », Fabio Aru (UAE) 2’50 » et Sergio Henao (UAE), qui a accumulé les chutes ce dimanche, 4’31 ». Trois abandons sont également à déplorer : ceux de Michael Matthews, Martijn Tusveld (Sunweb) et Jasper De Buyst (Lotto Soudal), tous trois tombés lourdement.

Classement de la première étape : 
1. Dylan Groenewegen (Jumbo-Visma) en 3h17’35 »
2. Caleb Ewan (Lotto Soudal) m.t.
3. Fabio Jakobsen (Deceuninck-Quick Step) m.t.
4. Sam Bennett (Bora) m.t.
5. John Degenkolb (Trel) m.t.
6. Matteo Trentin (Mitchelton-Scott) m.t.
7. Arnaud Démare (Groupama-FDJ) m.t.
8. Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida) m.t.
9. Bryan Coquard (Vital Concept B&B Hotels) m.t.
10. Anthony Turgis (Direct Energie) m.t.

Classement général après la première étape : 
1. Dylan Groenewegen (Jumbo-Visma) en 3h17’25 »
2. Caleb Ewan (Lotto Soudal) à 4″
3. Luis Leon Sanchez (Astana) à 5″
4. Michal Kwiatkowski (Sky) m.t.
5. Fabio Jakobsen (Deceuninck-Quick Step) à 6″
6. Egan Bernal (Sky) à 9″
7. Rudy Molard (Groupama-FDJ) m.t.
8. Sam Bennett (Bora) à 10″
9. John Degenkolb (Trek) m.t.
10. Matteo Trentin (Mitchelton-Scott) m.t.

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