Milan-Sanremo : Julian Alaphilippe, évidemment !
Le premier Monument de l’année se déroulait ce samedi sous le soleil italien. Comme de coutume, les premières heures de course ont été très tranquilles. Une échappée de dix coureurs a rapidement compté dix minutes d’avance, avant d’être reprise à 38 km du but. Il faut alors attendre le sommet de la Cipressa pour voir une attaque tranchante de Niccolo Bonifazio, mais le sprinteur italien sera revu avant le pied du Poggio. Sur les pourcentages les plus durs de la dernière ascension, un groupe de costauds se dégage, emmené par Julian Alaphilippe. Ils sont une dizaine à l’entrée de la dernière ligne droite, mais personne ne peut contester la supériorité du Français au sprint. Il remporte le premier Monument de la saison devant Oliver Naesen et Michal Kwiatkowski ! Il s’agit déjà du septième succès d’Alaphilippe en 2019, qui signe là sa première victoire en carrière sur l’une des cinq plus grandes Classiques de la saison.
Dix coureurs se dégagent du peloton dès le départ réel et prennent rapidement le large. Fausto Masnada (Androni Giocattoli), Mirco Maestri, Alessandro Tonelli (Bardiani-CSF), Guy Sagiv (Israel Cycling Academy), Luca Raggio, Sebastian Schönberger (Neri Sottoli-Selle Italia), Joonas Henttala, Andrea Peron, Charles Planet et Umberto Poli (Novo Nordisk) forment l’échappée du jour. Parmi eux, le Français Planet et l’Italien Maestri ont déjà animé l’épreuve l’an dernier. Mieux encore, le deuxième cité prend part à l’échappée sur Milan-Sanremo pour la quatrième année consécutive! Le groupe de dix jouit de son avance maximale après seulement 25 kilomètres de course. Le peloton est alors pointé à 10’10 ». Les équipes Deceuninck-Quick Step, Lotto Soudal, UAE et Bora-hansgrohe dévoilent cependant rapidement leurs ambitions. Ces quatre équipes se relaient régulièrement en tête de peloton et conduisent un rapproché progressif.
Le peloton revient d’abord à 8′ de la tête après 80 kilomètres de course. Une première véritable accélération est à signaler à l’approche du Passo del Turchino, situé à 150 unités du but. Les échappés sont alors ramenés à 7′ par les équipiers des favoris. A l’avant, Tonelli passe en tête de cette première ascension. Le peloton se rapproche alors à moins de six minutes au sommet. Les hommes de tête perdent encore un peu de terrain dans la descente, avant de profiter d’un nouveau temps calme pour stabiliser leur marge à 5’30 ». Le peloton conduit par les mêmes équipes depuis plusieurs heures reprend son rapproché progressif à l’entame des 100 derniers kilomètres.
Le peloton évolue alors en ligne, le long de la mer. L’écart diminue de fait. En 15 kilomètres, les dix animateurs perdent 1’30 et ne comptent plus que 4′ de marge à 85 unités du but. Après un nouveau temps calme, le peloton accélère à l’approche de l’enchaînement des Capi (Mele, Cervo, Berta). A 60 kilomètres de Sanremo, il n’y a plus que trois minutes d’écart. Les hommes de tête abordent finalement le Capo Mele avec 2’50 » d’avance. Au sommet, le peloton se rapproche encore à 2’40 » des animateurs. L’écart tombe ensuite sous les deux minutes dans le Capo Cervo, avant d’être encore réduit à 1’30 » au pied du Capo Berta. Là, Schönberger tente de fausser compagnie à ses compagnons de fuite. Il est en fait rejoint et déposé par Masnada, qui passe le sommet seul en tête. Reste alors 38 kilomètres, et le peloton s’est rapproché à 1’10 ». Un nouveau coup d’accélérateur est à signaler à l’approche de la Cipressa.
Les poursuivants de Masnada sont repris juste après le pied de la plus longue difficulté du jour. Le coureur d’Androni est lui rattrapé dans l’ascension, à 26 kilomètres de la ligne d’arrivée. C’est le départ d’une nouvelle course, alors que les coureurs ont déjà couvert 265 bornes! Les Astana s’annoncent alors en tête et dictent le rythme. L’allure est trop soutenue pour que des coureurs puissent se dégager. La sélection s’opère alors par l’arrière. La première banderille arrive dans la descente. Niccolo Bonifazio (Direct Energie), qui évolue sur ses routes, place une superbe attaque et part seul à 20 unités du but. Il se maintient en tête pendant huit kilomètres avant de se faire reprendre par un peloton lancé à pleine vitesse à l’approche du Poggio di Sanremo.
Les Deceuninck-Quick Step assurent alors un train très soutenu dans l’ascension. Simon Clarke (EF) lance la course dans les pourcentages les plus violents du Poggio. Il est contré par Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step). Le Français est suivi par Peter Sagan (Bora), Alejandro Valverde (Movistar), Wout Van Aert (Jumbo-Visma), Matteo Trentin (Mitchelton-Scott), Oliver Naesen (AG2R) et Michal Kwiatkowski (Sky). Clarke, Matej Mohoric et Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) parviennent à recoller dans un second temps. Ils sont alors une dizaine à se présenter dans la dernière ligne droite. Alaphilippe fait parler sa forme du moment et règle l’emballage final avec une belle aisance ! Il remporte le premier Monument de la saison devant Oliver Naesen et Michal Kwiatkowski. Peter Sagan échoue lui au pied du podium après avoir lancé son sprint un peu tard. Mohoric qui a lancé l’emballage termine lui à une belle cinquième place.
Le classement de Milan-Sanremo:
1. Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) en 6h40’14 »
2. Oliver Naesen (AG2R-La Mondiale) t.m.t.
3. Michal Kwiatkowski (Sky)
4. Peter Sagan (Bora-hansgrohe)
5. Matej Mohoric (Bahrain-Merida)
6. Wout Van Aert (Jumbo-Visma)
7. Alejandro Valverde (Movistar)
8. Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida)
9. Simon Clarke (EF Education First)
10. Matteo Trentin (Mitchelton-Scott)
😍🇫🇷 UN MONUMENT POUR JULIAN ALAPHILIPPE !
Le coureur français remporte le Milan – San Remo 🗻👏#lequipeVELO pic.twitter.com/7Gunapdu0P
— la chaine L’Équipe (@lachainelequipe) 23 mars 2019