Arnaud Demare : « Sur Milan-Sanremo, ce sont toujours les jambes qui parlent ! »

Alors que se profile ce samedi le premier monument de la saison, Arnaud Demare sera au départ d’une course particulière pour lui. Vainqueur de la « Classicissima » en 2016, 6e en 2017 et troisième l’année dernière, le coureur de la formation Groupama-FDJ fait office de favori cette année. C’est toutefois la première fois depuis 2015 qu’il arrive sur la course italienne sans s’être imposé précédemment dans la saison. Une situation qui ne le perturbe pas particulièrement. «Le rituel est le même tous les ans après Paris-Nice » commente-t-il. « Du repos, puis une petite remise en route quelques jours avant. Pour ma part, ne pas avoir gagné cette année ne change rien, car je sais que je manquais de puissance sur Paris-Nice à cause de ma maladie (la grippe). J’ai toutefois senti une progression claire dans les derniers jours, donc je pense être proche de mon meilleur niveau. »

Quand à son approche de la course, le beauvaisien semble serein, fort de son expérience victorieuse en 2016 et de sa régularité les dernières années. « J’ai eu le déclic en 2016 après ma victoire, donc je sais très bien que je suis capable de gagner à nouveau. Je sais que cette course correspond à mes qualités et que je peux y être très performant. De plus, les deux bosses (Cipressa & Poggio) sont parfaites pour moi, car elles se montent rapidement et en puissance. » Malgré cette confiance, il sait qu’une course si longue (291km) est très difficile à prédire, et se garde d’annoncer un scénario. «Il est impossible de prévoir la course à l’avance, car la décision, aussi bien personnelle que collective, s’opère toujours à l’approche du final. C’est aussi une autre catégorie de coureurs qui est mise en avant, car le corps fonctionne différemment après sept heures de course, et l’usure est beaucoup plus importante. L’expérience est donc déterminante, car il faut savoir s’économiser pour arriver le plus frais possible dans les capis. »

C’est la raison pour laquelle le sprinteur de 27 ans ne se focalise pas sur une seul adversaire, tout en gardant à l’esprit qu’un groupe détaché peut très bien se jouer la victoire, comme ce fut le cas sur les deux dernières éditions. « Cela dépend des adversaires, s’ils sont capables d’attaquer et de tenir à l’avant, ou non. Alaphilippe est très fort, mais il a déjà montré des failles sur les longues distances. C’est pour cela qu’il ne faut pas se focaliser sur un seul coureur, car les états seront très disparates dans le final. Mais quoiqu’il arrive, ce sont toujours les jambes qui parlent sur cette course, et un gars comme Kristoff, même s’il est moins fort qu’avant, reste toujours un danger dans cette configuration. »

Le français en profite aussi pour évoquer la période qui va suivre les classiques, et sa future participation au Tour d’Italie. « Il y a cinq semaines entre Roubaix et le Giro, il va alors falloir rapidement récupérer pour arriver en bonne condition sur ce bel objectif ».

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