Tour du Piémont : Egan Bernal et Ivan Sosa offrent un doublé à Ineos

Egan Bernal succède à Sonny Colbrelli. Sur un parcours radicalement différent de celui qui avait couronné l’Italien l’an passé, il fallait boucler 183 kilomètres, ce jeudi, entre Agliè et le Sanctuaire d’Oropa. Deux belles ascensions émaillaient les quarante derniers kilomètres, offrant la 103e édition de l’épreuve aux grimpeurs. La première a permis au peloton de reprendre l’échappée de six coureurs qui animait la course. C’est alors dans la seconde que s’est tenue l’explication attendue. Profitant de la domination de son équipe, Egan Bernal s’est envolé seul vers la victoire à deux kilomètres du sommet. A une poignée de secondes, son partenaire Ivan Sosa est allé chercher le premier accessit, devant Nans Peters.  

Le peloton quitte Agliè à vive allure. Dans des conditions de course parfaites, les attaques se succèdent et le peloton s’étire. Le tenant du titre Sonny Colbrelli (Bahrain Merida) tente notamment de s’enfuir, mais en vain. Il faut alors attendre dix kilomètres parcourus à bloc pour que le peloton octroie un bon de sortie. Six coureurs en profitent pour ouvrir la route du 103e Tour du Piémont. Il y a là Mattia Bais (Androni-Sidermec), Francesco Romano (Bardiani-CSF), Stéphane Rossetto (Cofidis), Carlos Barbero (Movistar), Elie Gesbert (Arkéa-Samsic) et Enrico Battaglin (Katusha-Alpecin). Le peloton accorde rapidement cinq minutes de marge, avant de durcir l’allure.

Malgré une première heure rapide, où ils parcourent 46,2 kilomètres, les fuyards voient déjà l’écart tomber à 3’30 ». Le peloton ramène ensuite l’échappée à trois minutes à 120 kilomètres de l’arrivée et maintient cette marge pendant un long moment. A l’entrée dans la zone de ravitaillement, plusieurs coureurs posent pied à terre. François Bidard (AG2R-La Mondiale), Rafal Majka, Davide Formolo, Gregor Mühlberger (Bora-hansgrohe), Sacha Modolo (EF Education First), Richard Carapaz (Movistar), Nicola Bagioli, Alejandro Osorio (Nippo-Vini Fantini-Faizanè), Enrico Gasporotto (Dimension Data) et Warren Barguil (Arkéa-Samsic) quittent alors la course sans raison apparente.

La poursuite de l’échappée reprend à 70 unités du but. Ineos, UAE-Team Emirates et Neri Sottoli-Selle Italia-KTM se relaient en tête de peloton et réduisent l’écart. Dix kilomètres plus loin, il n’y a plus que 1’50 » de différence entre les deux entités de course. Le peloton s’approche jusqu’à 1’20 » à 50 kilomètres de l’arrivée, avant de temporiser. L’allure s’accélère de nouveau à l’approche de la montée de Nelva (13km à 3,5%). Les fuyards arrivent au pied avec une marge réduite à 55″ et voit le peloton fondre sur eux. L’échappée casse rapidement dans l’ascension : Battaglin lâche prise en premier, vite imité par Barbero. Gesbert puis Romano s’écartent non loin. Rossetto et Bais poursuivent en duo, mais Ineos rapproche inlassablement le peloton.

Rossetto parvient à se défaire de Bais à 30 kilomètres de la ligne, mais ne compte plus que 15″ d’avance sur le peloton. Il évolue quelques minutes seul en tête, avant d’être repris à 26 unités du but. A ce stade, il y a plus de 70 coureurs présents au sein du peloton (sur 127 partants), signe que la sélection n’a pas encore été très intense. L’imposant groupe bascule alors en tête dans la descente, les coureurs évoluant en file indienne. C’est alors un peloton groupé, conduit par l’intégralité de l’équipe Ineos qui arrive au pied de la montée d’Oropa (11km à 6,5%), le juge de paix de l’épreuve.

L’équipe britannique impose sa loi et opère la sélection par l’arrière. Le groupe est ainsi réduit à une trentaine d’hommes à sept kilomètres du sommet. Ineos poursuit l’ascension au train, jusqu’à voir une tentative de Mathias Frank (AG2R-La Mondiale). Le Suisse crée un petit écart, mais est vite repris. Les hommes de l’équipe britannique contrôlent alors, jusqu’à mettre leurs Colombiens Ivan Sosa et Egan Bernal sur orbite. Ces deux-là sortent à 3km du but avec Mathias Frank, Nans Peters (AG2R-La Mondiale), Davide Villella (Astana), Emanuel Buchmann (Bora-hansgrohe) et Dan Martin (UAE-Team Emirates).

A deux kilomètres du sommet, Bernal attaque le groupe et s’envole après le sacrifice de son coéquipier Sosa. Le vainqueur du Tour de France n’est plus inquiété jusqu’à la ligne et remporte le Tour du Piémont. Après son gros travail, Sosa va chercher le premier accessit, devant Peters. Buchmann et Martin complètent le top5. Outre le doublé d’Ineos, la belle performance d’AG2R-La Mondiale est à signaler. Les Ciel et Terre placent trois coureurs dans le top 10 avec, en plus de Peters, la sixième place de Mathias Frank et la neuvième du jeune Clément Champoussin!

Le top 10 du Tour du Piémont : 

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