Grand Prix d’Isbergues : Mads Pedersen résiste au retour du peloton
Le 73e Grand Prix d’Isbergues s’est élancé sous le soleil ce dimanche, avant de se terminer sous une pluie battante. Conséquence des mauvaises conditions climatiques, la course a été marquée par une chute massive. Un fait de course dont a pu profiter l’échappée matinale pour reprendre un peu d’air, à un moment où le retour du peloton se faisait de plus en plus présent. Dernier rescapé du groupe de tête, Mads Pedersen a bouclé le dernier tour en solitaire. Le Danois s’est alors imposé avec 40 secondes d’avance sur les sprinteurs, qui ont joué le premier accessit. Son coéquipier John Degenkolb s’en est emparé devant Christophe Laporte.
Dès le départ réel, six hommes prennent de l’avance à l’assaut des routes du Pas-de-Calais. Alexis Gougeard (AG2R-La Mondiale), Elmar Reinders (Roompot-Charles), Michael Guichard (Delko Marseille Provence), Pierre Gouault, Samuel Leroux (Natura4Ever Roubaix Lille Métropole) et Théo Delacroix (France Espoirs) ouvrent la route. Ils sont vite rejoints par Mads Pedersen (Trek-Segafredo), portant à sept le nombre de coureurs échappés. Le peloton laisse filer jusqu’à 3’30 » avant que les formations de sprinteurs ne s’annoncent en tête de groupe.
Pierre Gouault profite de sa présence à l’avant pour passer en tête des difficultés groupées à la mi-parcours. Il s’assure ainsi de remporter le grand prix des monts et d’être présent sur le podium. D’autant que les chances d’aller au bout s’amenuisent au fil des kilomètres. D’abord contrôlée à distance respectable, l’échappée voit le peloton fondre sur elle à 70 kilomètres du but. Il n’y a alors plus qu’une minute d’écart.
En tête, la sélection s’opère notamment sous l’impulsion d’un très solide Pedersen. Guichard, Delacroix et Reinders ne résistent pas aux accélérations successives du Danois. Derrière, une grosse chute intervient au sein du peloton et envoie une trentaine d’hommes au sol. Le leader de la Coupe de France Marc Sarreau (Groupama-FDJ) ou Mark Cavendish (Dimension Data) sont notamment impliqués. L’échappée reprend un peu de marge à la suite de cette chute, mais la jonction semble inexorable. Les quatre rescapés de l’échappée arrivent tout de même en tête dans le dernier tour, mais avec moins de 30″ d’avance sur le peloton. En tête de peloton, Cofidis mène la poursuite à une allure soutenue.
Voyant que l’écart diminue au fil des kilomètres, Pedersen décide d’attaquer seul le groupe de tête. Il s’en va alors en solitaire à l’abord du dernier tour. Ses anciens compagnons de fuite sont vite revus par un peloton lancé à un train soutenu. Le Danois écrase lui les pédales sur les longues lignes droites du circuit final et parvient à creuser l’écart. Au terme d’un véritable numéro, Pedersen tient bon et coupe la ligne avec 40″ d’avance sur les sprinteurs ! Son coéquipier John Degenkolb règle le sprint pour la deuxième place, devant Christophe Laporte (Cofidis).
Le top 10 du Grand Prix d’Isbergues :
1. Mads Pedersen (Trek-Segafredo) en 4h41’58 »
2. John Degenkolb (Trek-Segafredo) à 38″
3. Christophe Laporte (Cofidis) t.m.t.
4. Emiel Vermeulen (Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole)
5. Bryan Coquard (Vital Concept-B&B Hotels)
6. Alexander Konychev (Dimension Data)
7. Boris Vallée (Wanty-Gobert)
8. Alex Kirsch (Trek-Segafredo)
9. Evaldas Siskevicius (Delko Marseille Provence)
10. Dorian Godon (AG2R-La Mondiale)