Wout van Aert : « Je suis un aventurier »
Alors qu’il dispute ce dimanche un Grand Prix de Denain amputé d’une bonne partie de ses secteurs pavés (voir ici), Wout van Aert s’est longuement confié à La Voix du Nord à propos de ses attentes et ses ambitions concernant les classiques pavées auxquelles il va prendre part dans les trois semaines à venir. Conscient du défi auquel il s’attaque, il confirme qu’il « était presque le seul à croire en sa démarche (de disputer les grandes classiques pavées) car ça fait 20 ans que personne n’est capable de combiner le cross et la route. Mais plus on me disait que c’était impossible, plus j’avais envie de le faire. Je suis un aventurier. »
A propos de la pression médiatique qu’il subit dans son pays, le jeune coureur de 23 ans est « conscient d’apporter une nouveauté par rapport à Van Avermaet ou Gilbert, qui sont installés depuis dix ans. Mais paradoxalement, j’ai moins de pression qu’en cyclo-cross car cette année est celle de l’apprentissage pour moi ». Ainsi, après être allé reconnaître les parcours du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix, le double champion du monde du cyclo-cross donne son ressenti concernant « L’enfer du Nord », « C’est la course la plus spectaculaire du calendrier. Ça n’a rien à voir avec ce qu’on voit à la télévision. On n’a pas idée de ce que représente Arenberg. Tu as beau entrer dedans à pleine vitesse, tu butes sur le pavé après 200 mètres. Ça te détruit tout le corps ».
C’est notamment pour « tester le matériel en vue de Paris-Roubaix » que l’équipe du récent 3e des Strade Bianche a choisi de l’aligner ce dimanche sur le Grand Prix de Denain. Wout van Aert y arrive « motivé et avec la volonté de gagner« . Malheureusement pour lui, les récentes conditions climatiques ont obligé les organisateurs à supprimer la quasi-totalité des secteurs, ne laissant que 4.8 kilomètres de pavés, bien loin des 54.5 kilomètres prévus sur Paris-Roubaix.