GP de Larciano : Maximilian Schachmann sous le déluge

Au lendemain des Strade Bianche, la Toscane accueillait une nouvelle course avec le GP Industria & Artigianato de Larciano. Sans être extrêmement sélectif, le profil convenait parfaitement aux puncheurs, avec une montée finale comprenant des pourcentages relativement difficiles et une descente rapide et technique. Après une course marquée par la pluie, c’est Max Schachmann (Bora-Hansgrohe) qui l’emporte dans un duel face à Cattaneo. 

Alors que le vent sévit sur une bonne partie de l’Europe du Nord et entraîne l’annulation de plusieurs courses, la Toscane se trouve relativement épargnée par les conditions météorologiques difficiles, malgré un ciel gris. Dès le départ, les premières attaques fusent à l’initiatives des équipes continentales, mais personne ne parvient à se dégager. Le peloton est d’ailleurs toujours groupé après vingt kilomètres. Le bon coup part finalement à l’initiative de l’espagnol Sebastian Mora (Caja-Rural) et de son coéquipier Alvaro Cuadros. En plus des deux coureurs de l’équipe espagnole, nous retrouvons à l’avant Andrea Peron (Novo Nordisk), Lorenzo Delcò (Biesse Carrera), Dario Puccioni (Sangemini – Trevigiani), Emanuel Onesti (Giotti Victoria – Palomar) et Luca Mozzati (Dimension Data for Qhubeka). Le peloton lève enfin le pied, et l’écart augmente réellement pour la première fois de la journée. Après un peu plus de soixante kilomètres, l’échappée compte près de 5’35 » d’avance, alors que derrière les formations Groupama-FDJ, Bora-Hansgrohe et Nerri Sottoli mènent la chasse.

Alors les coureurs reviennent vers Larciano et se rapprochent du circuit final, l’écart commence à baisser sensiblement alors que la pluie fait au contraire son apparition. Les hommes de tête ne comptent alors plus de 2’30 d’avance à l’entame des cent derniers kilomètres. C’est le moment choisi par Alexis Guerin (Delko-Marseille) pour sortir du peloton et partir en contre. Le français se lance dans une drôle de bataille, devant boucher seul l’écart, alors que devant les sept coureurs se relaient bien. L’échappée entre alors sur le circuit final et aborde la première ascension de San Baronto. Derrière, Guerin semble fort et parvient à rentrer sur le groupe de tête, duquel est distancé Lorenzo Delcò. Au sommet, un peloton d’une quarantaine d’unité ne compte plus que 55 secondes de retard. La deuxième ascension fait également des dégâts, et cette fois-ci c’est Peron, Onesti et Mozzati qui sont distancés. Le regroupement général s’opère au bas d’une descente détrempée, à un peu plus de cinquante kilomètres de l’arrivée, et c’est alors une nouvelle course qui débute.

Le peloton se relâche légèrement, et c’est à ce moment là que des chutes se produisent. C’est le cas pour Alessandro Tonelli (Bardiani-CSF) et Matteo Domenicali (Beltrami TSA), ainsi que pour un coureur de la formation Michelton-Scott. Sous l’impulsion de la Bora, le rythme reste soutenu, alors que le peloton arrive au pied de la troisième ascension de la journée. Dès les premières pentes, Federico Zurlo (Giotti Victoria) tente de sortir, mais il ne parvient pas à creuser. Il est même contré par un groupe de cinq coureurs qui parviennent à s’isoler à l’avant. Nous retrouvons donc Eduard Prades (Movistar), Cesare Benedetti (Bora-Hansgrohe), Manuele Mori (UAE Team Emirates), Davide Gabburo (Neri Sottoli Selle Italia) et Mattia Cattaneo (Androni Giocattoli Sidermec). Le groupe passe avec une quinzaine de secondes d’avance au sommet, alors que le dernier tour se profile.

La peloton se désorganise à l’arrière, ce qui permet à Krister Hagen (Riwal), Giovanni Visconti (Neri Sottoli Selle Italia) et Rojas (Movistar) de ressortir à la poursuite des hommes de tête. Le trio revient facilement, et le danger se renforcer encore car le groupe augmente son avance, qui atteint 35 secondes. Les formations Michelton et Israel doivent mener la chasse, car la Groupama-FDJ ne compte plus que Pinot et Vincent dans le peloton. Au pied de la dernière montée, le peloton compte toujours une vingtaine de secondes de retard. Les premières rampes sont fatales au jeune Davide Gabburo, qui s’écarte après un gros travail pour Visconti. Le vétéran italien accélère l’allure mais ne parvient pas à faire la différence, alors que derrière le peloton (ou ce qu’il en reste) se rapproche dangereusement. Le groupe de tête explose alors, et Prades et Cattaneo se retrouvent tête, bientôt rejoints par Albasini. Derrière, Thibaut Pinot et Max Schachmann accélèrent pour rentrer sur le trio, mais l’écart est important. Le sommet de la montée approche, et seul l’allemand de la Bora-Hansgrohe parvient à revenir sur le trio de tête. Le regroupement général est sur le point de s’opérer, mais Schachmann est décidément intenable et ressort avec Cattaneo sur la partie plate qui précède le sommet. Les deux hommes abordent la dernière descente avec quelques secondes d’avance, alors que derrière les Movistar sont piégés. Le jeu pour la victoire finale commence à l’entame du dernier kilomètre, et c’est donc au sprint que la course va se disputer. Là dessus, l’allemande Max Schachmann se montre le plus solide, et remporte une superbe victoire. Le coéquipier de Cattaneo, Andrea Vendrame, règle le sprint pour la quatrième place.

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