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Thibaut Pinot : « Pour l’instant, Yates est intouchable »

Sixième des deux étapes de montagne du week-end, le grimpeur français se maintient à la 4e place du classement général à 2’37 du maillot rose, mais seulement 9″ de Domenico Pozzovivo (Bahrein – Merida). Le leader de la Groupama – FDJ s’est montré confiant avant d’aborder le contre-la-montre ce mardi. 

Thibaut, que pensez-vous de cette deuxième semaine ?
La deuxième semaine a été difficile pour tout le monde avec beaucoup d’étapes piégeuse. Je suis resté régulier sans avoir eu vraiment de jours de grâce. Je continue mon chemin et on verra ou cela nous mène en troisième semaine.

Le Zoncolan a été dûr, mais il y a une note positive hier…
Oui hier c’est positif, j’ai fait mieux qu’au Zoncolan mais sixième dans les deux cas, ce n’est pas suffisant pour moi. J’aurai aimé faire encore mieux.

Comment vivez-vous ce Giro par rapport à l’édition 2017 ?
L’an dernier c’était complètement différent, la course était différente. On ne savait jamais qui allait gagner l’étape, c’était très ouvert. Les 10 premiers du général avaient leur chance et la jouaient à fond, on était plusieurs avec une victoire d’étape. Cette année à part Yates et Dumoulin, aucun favori ne gagne d’étapes. On verra en troisième semaine mais pour l’instant je n’ai pas pu prendre de plaisir à aller chercher une victoire d’étape, c’est dommage.

On attendait un Giro plus ouvert encore que l’an passé, mais un homme parvient finalement à dominer… 
Certains sont plus forts. Par rapport à l’an dernier Pozzovivo est plus fort qu’il l’était et Simon Yates est plus fort que Nairo Quintana l’était en montagne. Forcément, le niveau est plus élevé cette année. Au départ on aurait pu penser qu’avec les absences de Nibali et Quintana ce serait plus ouvert, mais au final on se retrouve face à des concurrents qui sont très forts. Personnellement je pense être au même niveau que l’an passé, mais certains concurrents sont plus forts. On verra en troisième semaine.

Pensez-vous pouvoir battre Yates ? 
Pour l’instant il est intouchable. Son deuxième démarrage hier nous a laissé sur place, on ne pouvait plus y aller. On était déjà content de rentrer une première fois sur lui. La deuxième fois, on l’a regardé partir, on était déjà tous à fond. Pour l’instant il est intouchable. Après on sait que le Giro est une course à part, il peut toujours se passer des choses. On l’a vu ne serait-ce qu’il y a deux ans avec Nibali quand Kruisjwijk était maillot rose. Tant qu’on n’est pas samedi soir, l’espoir est toujours permis.

Le fait qu’il donne l’impression de pouvoir attaquer et creuser un écart quand il le souhaite, ça t’inquiète ? 
C’est sûr que Yates est au-dessus. Mais derrière en montagne on est plusieurs au même niveau et chacun fait sa course. Hier, Lopez et Carapaz se sont marqués, alors que, vu ce que Lopez a montré au Zoncolan, il ne devrait pas avoir peur de Carapaz. Pozzovivo joue aussi déjà le podium. Chacun joue ses objectifs. Moi je suis un peu entre deux, je dois surveiller devant Yates et Dumoulin mais aussi Pozzovivo et derrière. On en saura plus après le chrono.

Qu’attends-tu des derniers jours avant Rome ?
Après le chrono ce sera peut-être pour les baroudeurs. Dès jeudi ça va arriver entre les meilleurs avec peu d’écart et ensuite il y aura deux étapes avec des enchaînements de grands cols. C’est là que les grosses différences se feront. 

Pensez-vous que l’équipe du leader soit moins forte qu’en première semaine ?
Avec Chaves en moins, la Mitchelton a perdu une carte mais ils ont encore Jack Haig et Mikel Nieve qui sont de supers grimpeurs et qui tiennent toujours jusqu’au dernier moment. Tant qu’ils sont encore dans le peloton, ça ne sert à rien d’attaquer. 

Que pensez-vous de Christopher Froome (Sky) ?
Quand tu vois qu’il gagne en costaud le Zoncolan tu te dis qu’il va continuer sa remontée, mais il perd 40 secondes le lendemain. On était un peu surpris. On ne sait pas vraiment quoi en penser. A l’Etna il était avec les meilleurs et le lendemain il perd du temps sur une arrivée pour puncheurs. Il est capable du meilleur comme du pire, il peut toujours revenir dans la course au podium. 

Avez-vous échangé avec Pozzovivo après l’étape de dimanche ?
On était tous cuits, c’est dommage. On avait déjà donné notre maximum, mais c’est sûr, j’aurai aimé que tout le monde se livre comme moi pour revenir sur Yates. Pozzovivo ne roulait pas vraiment puis d’un coup il se décide à faire un gros relais, il me met à fond dans sa roue. Et sur le temps de récupération, Dumoulin revient sur nous.

Vous êtes-vous fixés un temps maximum à perdre sur le chrono pour conserver votre confiance en vous ?
J’espère toujours revivre ce jour du Tour de Romandie où j’ai battu Dumoulin, Jungels et Froome sur un contre-la-montre. Je suis confiant pour demain, c’est un chrono qui peut me convenir. Je sais que je vais perdre du temps sur Dumoulin mais si je peux être le meilleur rouleur des grimpeurs ce serait déjà très bien. J’espère ne pas être à plus d’1’30 » de Dumoulin. 

Justement, Tom Dumoulin donne l’impression d’être pessimiste depuis le départ du Giro, comment ressentez-vous la situation de l’intérieur ?
Je pense que Dumoulin attend ce chrono depuis le début. Il ne s’attendait pas à tomber sur un Simon Yates aussi fort en montagne, il aurait surement préféré limiter d’avantage la casse. Les 40 secondes de retard hier lui ont fait mal, ça change la donne pour lui. 

Croyez-vous toujours que vous pouvez renverser Yates ? 
Tout est possible, c’est le Giro. Après c’est sur, quand on voit la forme de Yates ça parait impossible, mais on ne sait jamais : il y aura peut-être des circonstances de course qui permettront de sortir, par exemple un marquage entre Dumoulin et Yates si Dumoulin fait un gros chrono. 

Vous parliez tout à l’heure de votre volonté de gagner une étape… Ce serait un échec de ne pas lever les bras ?
Si je fais quatrième sans victoire d’étape ce sera forcément une déception puisque ce serait moins bien que l’an passé. Si je fais podium, on va dire que je pourrai me passer d’une étape. 

Le fait de disputer le chrono le lendemain de la journée de repos, ça change quelque chose pour vous ?
Ca change complètement la donne, notre corps ne réagit pas pareil. On l’a vu la semaine dernière avec Chaves. On n’est jamais confiant le lendemain d’une journée de repos, on ne sait jamais comment le corps va réagir. On est à bloc 5-6 jours de suite et on s’arrête d’un coup. Moi je n’ai jamais été un grand adepte des lendemains de jour de repos. Le chrono créera peut-être plus d’écart que s’il avait été placé après une étape de montagne. 

Qu’allez-vous faire avant le départ de votre chrono ? 
Demain mon départ est assez tard donc je vais essayer de m’occuper avant de partir. Je vais rouler un peu le matin, faire un bel échauffement et ne pas trop penser à la course, ne pas se rajouter de pression inutile.

Avez-vous travaillé votre position en vu du contre-la-montre ?
Oui, on s’est entraînés sur la piste de Valence en début de saison ; j’ai changé quelques détails. Est-ce-que cela va changer quelque chose ? Je ne sais pas, en tout cas je me suis plus entraîné sur le chrono. Je savais que ce contre-la-montre serait décisif. Réponse demain…

 

 

 

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