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Giro : Cesare Benedetti au bout de l’échappée, Jan Polanc en rose

Les prémices de la haute montagne. Ce jeudi, la douzième étape du Giro emmenait les coureurs de Cuneo à Pinerolo, avec en point d’orgue l’ascension du Montoso, le premier véritable col de l’épreuve. Après un départ rapide, une imposante échappée s’est dégagée et a tenu jusqu’au bout, couronnant Cesare Benedetti devant Damiano Caruso et Eddie Dunbar. Dans le bon coup du jour, Jan Polanc s’empare du maillot rose aux dépens de son coéquipier Valerio Conti. Les leaders se sont également livrés une belle bataille dans le col, voyant Miguel Angel Lopez et Mikel Landa reprendre une trentaine de secondes sur les autres favoris. 

Le rythme est très soutenu dès le départ réel. Les attaques se succèdent d’entrée, avec un premier coup mené par Thomas De Gendt (Lotto Soudal) et Eddie Dunbar (Ineos). Ces deux-là ne parviennent qu’à prendre une quinzaine de secondes de marge, avant qu’un imposant groupe ne les prenne en chasse. Ils sont alors 23 coureurs à la poursuite du duo de tête : Jasha Sütterlin (Movistar), Francesco Gavazzi, Matteo Montaguti (Androni-Sidermec), Manuele Boaro, Dario Cataldo (Astana), Damiano Caruso (Bahrain-Merida), Luca Covili, Manuel Senni (Bardiani-CSF), Cesare Benedetti (Bora-hansgrohe), Josef Cerny (CCC), Eros Capecchi (Deceuninck-Quick Step), Sean Bennett (EF Education First), Tobias Ludvigsson (Groupama-FDJ), Conor Dunne (Israel Cycling Academy), Roger Kluge (Lotto Soudal), Enrico Gasparotto, Danilo Wyss (Dimension Data), Christian Knees (Ineos), Jenthe Biermans, Marco Haller (Katusha-Alpecin), Jan Bakelants (Sunweb), Gianluca Brambilla (Trek-Segafredo) et Jan Polanc (UAE-Team Emirates). Ce groupe très fourni opère rapidement la jonction pour porter à 25 le nombre de coureurs échappés sur la route de Pinerolo.

Le peloton ne réagit pas : les coéquipiers du maillot rose Valerio Conti (UAE-Team Emirates) roulent en tête, mais laissent délibérément filer. Et pour cause, ils ont le coureur le mieux classé de l’échappée au général : Jan Polanc pointait ce matin en 23e position à 5’24 ». A l’avant le groupe de tête ne ménage pas ses efforts et couvre 49,5 kilomètres durant la première heure de course. Le peloton refuse de suivre ce rythme effréné et laisse plus de dix minutes d’écart à 110 kilomètres de la ligne !

Le retard du peloton continue d’augmenter régulièrement. Au premier sprint intermédiaire, à 98 unités du but, le chrono indique 13’57 » d’écart entre les deux entités de course. Seules quatre formations ne sont pas représentées à l’avant : AG2R-La Mondiale, Jumbo-Visma, Mitchelton-Scott et Nippo-Vini Fantini. Ces équipes ne semblent pas décidées à rouler et laissent UAE-Team Emirates dicter un rythme peu soutenu en tête de peloton. A l’entrée dans la zone de ravitaillement, à 75km de Pinerolo, il y a exactement quinze minutes d’écart.

L’écart croît jusqu’à 15’35 », à 70 bornes de l’arrivée. Là, les Bahrain-Merida craquent et placent un homme pour rouler en tête de peloton. Ils reçoivent bientôt l’appui des Jumbo-Visma pour mener véritablement la poursuite. Au premier passage sur le mur pavé de Pinerolo, les équipes Trek-Segafredo et Mitchelton-Scott viennent durcir l’allure avant de s’écarter. Il y a alors 13’25 » d’écart sur la tête de course, qui se déchire à l’approche du Montoso (1ère cat., 8,8km à 9,5%). Sean Bennett et Marco Haller faussent compagnie au groupe et rallient le pied du col avec 28″ d’avance sur leurs anciens compagnons de fuite et 12’50 » sur le peloton.

Ce duo est vite repris et dépassé par les grimpeurs du groupe. Dès les premiers kilomètres d’ascension, l’échappée casse. Cette dernière est très rapidement réduite à six unités avec Brambilla, Caruso, Cataldo, Polanc, Dunbar et Capecchi. Les attaques s’enchaînent, d’abord par Dunbar, puis par Brambilla, mais ces six coureurs restent ensemble. Benedetti fait l’ascension à son rythme et parvient à recoller à deux kilomètres du sommet. Il est finalement décroché à nouveau, et c’est un groupe de quatre coureurs qui y passent en tête avec, dans l’ordre, Brambilla, Caruso, Capecchi et Dunbar. Benedetti parvient à recoller dans la descente, alors que Brambilla prend la tête du classement de la montagne.

A l’arrière, la course des favoris se lance dès le début de l’ascension. Jan Hirt (Astana) attaque et sert de point d’appui à Miguel Angel Lopez. Cette tentative est suivi par les principaux favoris, alors que le maillot rose Valerio Conti (UAE-Team Emirates) est distancé. C’est alors Mikel Landa (Movistar) qui place un beau démarrage. L’Espagnol est suivi par Lopez : les deux hommes s’entendent dans l’ascension et passent le sommet avec quinze secondes d’avance sur le groupe des favoris. Ils trouvent ensuite le renfort de leurs équipiers respectifs Sütterlin et Boaro qui étaient dans l’échappée initiale. Le groupe maillot rose, avec Bob Jungels (Deceuninck-Quick Step) et Davide Formolo (Bora-hansgrohe) est à près de deux minutes à ce stade.

Devant, le groupe de tête réalise la descente à fond, ce qui n’empêche pas le retour de Montaguti et Cataldo. Ils sont alors huit pour la gagne à l’abord des 15 derniers kilomètres. Le dernier cité décide finalement de se relever pour attendre son leader Miguel Angel Lopez et laisse l’échappée poursuivre à sept coureurs. L’échappée se présente groupé au pied du mur pavé de Pinerolo. Brambilla y place une superbe attaque, seul Capecchi peut suivre. Dunbar opère la jonction dans les premiers lacets de la descente. Ces trois-là passent ensemble sous la flamme rouge, mais s’observent et permettent le retour de Benedetti et Caruso. Brambilla lance le sprint aux 300 mètres, mais se fait déborder sur la ligne par… Benedetti et Caruso ! Dunbar prend même la troisième place à Brambilla qui échoue au pied du podium. Arrivé 25 secondes plus tard, Jan Polanc s’empare du maillot rose.

Les distancés de l’échappée passent ensuite la ligne les uns après les autres, jusqu’à ce que surgissent Miguel Angel Lopez et Mikel Landa. Les deux hommes coupent la ligne avec 7’34 » de retard sur le vainqueur. Vient ensuite le groupe des favoris emmenés par Majka avec 8’03 » de débours. Le maillot rose figure lui dans un groupe avec Bob Jungels et Davide Formolo qui en termine à 10’35 ».

Le classement de la douzième étape : 
1. Cesare Benedetti (Bora-hansgrohe) en 3h41’49 »
2. Damiano Caruso (Bahrain-Merida) m.t.
3. Eddie Dunbar (Ineos) m.t.
4. Gianluca Brambilla (Trek-Segafredo) à 2″
5. Eros Capecchi (Deceuninck-Quick Step) à 6″
6. Jan Polanc (UAE-Team Emirates) à 25″
7. Matteo Montaguti (Androni-Sidermec) à 34″
8. Thomas De Gendt (Lotto Soudal) à 2’36 »
9. Francesco Gavazzi (Androni-Sidermec) m.t.
10. Manuel Senni (Bardiani-CSF) à 2’38 »

Le classement général après la douzième étape : 
1. Jan Polanc (UAE-Team Emirates) en 48h49’40 »
2. Primoz Roglic (Jumbo-Visma) à 4’07 »
3. Valerio Conti (UAE-Team Emirates) à 4’51 »
4. Eros Capecchi (Deceuninck-Quick Step) à 5’02 »
5. Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) à 5’51 »
6. Bauke Mollema (Trek-Segafredo) à 6’02 »
7. Rafal Majka (Bora-hansgrohe) à 7′
8. Richard Carapaz (Movistar) à 7’23 »
9. Andrey Amador (Movistar) à 7’30 »
10. Hugh Carthy (EF Education First) à 7’33 »

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