Van Avermaet: « Nier mon statut de favori serait ridicule »
Il ne peut plus le nier mais il y aura bien un homme à battre dimanche sur le Tour des Flandres, c’est Greg Van Avermaet. Victorieux il y a deux jours sur l’E3 Harelbeke, le coureur de BMC Racing Team a donc remis le couvert ce dimanche sur Gand-Wevelgem (1.UWT). « Nier mon statut de favori pour dimanche serait ridicule. Les résultats se passent de commentaire. Je fais le plein de confiance avant le Tour des Flandres. »
Pour se faire, il a appliqué le même stratagème que vendredi: un sprint en comité réduit. Alors qu’ils étaient deux à Harelbeke (Gilbert et Naesen), Greg Van Avermaet devait seulement se méfier de Jens Keukeleire (Orica-Scott). « Mais comme vendredi, je n’étais pas sûr de mon sprint. J’ai confiance en moi. Je sais que je suis rapide mais Jens Keukeleire était également très rapide. Donc, je savais que je devrais tout donner pour le battre. En plus, il a bien joué le coup en faisant en sorte de me mettre dans le vent dans le dernier kilomètre. Par contre, je savais que si j’étais en tête à 150 mètres de la ligne, je pouvais conserver mon avance. »
D’autant que les deux hommes se sont arrachés pendant les quinze derniers kilomètres pour empêcher le retour de Peter Sagan – Niki Terpstra et Soren Kragh Andersen. « Nous étions tous les deux à blocs. Nous étions aussi fatigués l’un que l’autre. C’était difficile de prévoir qui pouvait l’emporter. Apparemment, tout roule pour moi. Il y a quelques années, j’aurai certainement perdu ce sprint mais je suis dans le winning mode. »
Greg Van Avermaet et Jens Keukeleire sont sortis ni sur les Plugstreets ni dans le Kemmelberg mais dans la section de plat menant à Wevelgem. « Nous étions d’abord 15 mais voyant l’entente inexistante entre nous, il fallait relancer l’allure car il n’y avait que des leaders dans ce groupe. Finalement, il s’est réduit à cinq unités mais Peter Sagan n’était pas content du comportement de Niki Terpstra et Soren Kragh Andersen dans ce quinté. Il a complètement arrêté de prendre les relais. C’est à ce moment-là que j’accélère. Derrière, ils ont hésité. Jens et moi avons tout de suite collaboré et nous avons creusé l’écart mais la lutte fut intense sur la fin. »
Le coureur belge connait vraiment une période euphorique. « Cela fait des années que j’essaie de décrocher ces courses à mon palmarès. Je gagne l’Omloop, l’E3 et Gand-Wevelgem. Ma période de classiques est d’ores et déjà réussie mais les gens me jugeront quand même sur le Tour des Flandres. Le Ronde serait la cerise sur le gâteau. J’espère que ma réussite continuera encore deux semaines jusqu’à Roubaix. »