Philippe Gilbert : « J’ai retrouvé la confiance »

Philippe Gilbert (Quick Step) a été omniprésent sur ce Grand Prix E3 Harelbeke de la première succession des fameux « bergs » pavés jusqu’à la fin où il s’incline au sprint face à Greg Van Avermaet. Après sa deuxième place mercredi sur A Travers La Flandre derrière son coéquipier Yves Lampaert, Gilbert prend une nouvelle deuxième place mais avertit surtout tous les prétendants au Tour des Flandres d’une chose : Il est de retour sur les Flandriennes et il n’a rien perdu de son agressivité. Mieux encore, il semble revivre sur ces classiques et performer au très haut niveau comme on ne l’avait plus vu depuis un petit moment, en même temps qu’il donne l’impression de se faire plaisir.

Philippe, déçu où il n’y avait rien à faire ?
Le but est toujours de gagner mais c’est bien d’avoir été devant comme ça, d’avoir joué un rôle important. C’est une déception d’être deuxième. J’étais bien toute la journée, dommage que le final soit si facile, il n’y a aucune possibilité d’attaquer, rien, à part au Tiegemberg mais pour les gens qui font du vélo, on sait que ça n’est rien. C’est un faux plat. Ce n’est pas une côte où on peut faire exploser quelqu’un. J’ai essayé comme ça il n’y a pas de regrets.

Depuis mercredi et A Travers la Flandre, vous avez l’air en grande forme. On sent que vous prenez du plaisir à revenir sur ces Flandriennes.
Bien sûr, je prends du plaisir à refaire les Flandriennes. Au début au Nieuwsblad et à Kuurne il m’a manqué cette agressivité qu’il faut avoir sur ce genre de course. Maintenant je l’ai retrouvé, j’ai retrouvé la confiance. Le Tour des Flandres approche mais il faudra être bien ce jour là et ne pas faire de fautes. J’ai travaillé très dur ces derniers mois, ces dernières semaines. Le but était toujours d’être bien dès maintenant. Déjà à San Remo j’avais de très bonne jambes, j’étais très déçu de ma course… sur le plan personnel, parce qu’en tant qu’équipe on a bien joué mais moi personnellement j’aurai pu faire beaucoup mieux. Je pense qu’il faut utiliser cette déception en motivation.

Cela vous fait dire que vous pourriez jouer un rôle important sur le Tour des Flandres ?
Il y a tellement de choses qui peuvent arriver sur ce genre de course. Matteo Trentin crève avant le moment crucial, sa course est finie. ça peut m’arriver dimanche. On n’est à l’abri de rien. Sur les Ardennaises, avec une forme comme ça je suis assuré d’un top10 à Liège sans soucis. Ici il n’y a aucune garantie. C’est ce qui fait la difficulté de ces courses.

Mais avec ces deux démonstrations vous ne pensez pas pouvoir prétendre à un rôle de leader ?
Je ne suis pas trop pour ça car comme je le dit c’est aléatoire et on est tous bien. Je pense que si (Niki) Terpstra ne tombe pas avec (Jack) Bauer et je crois que (Zdenek) Stybar est tombé aussi… Sans ça on a une autre course. Ces chutes ont changé notre tactique. Dimanche j’espère qu’on ne fera pas cette erreur là, qu’on sera plus devant encore et qu’on pourra jouer différemment. Je pense que ce serait une erreur de mettre le rôle de favori sur une personne.

Aujourd’hui on a aussi vu qu’il était possible d’isoler Peter Sagan.
C’est le but, c’est pour ça qu’on a couru comme ça aujourd’hui de nouveau. Je crois que quand on est là en surnombre, on peut commencer à jouer. Tom (Boonen) a bougé le premier, il a été un peu nerveux, il a essayé de faire des choses. Moi je me suis retrouvé bêtement devant en prenant un relai. Des centaines de fois dans ma carrière j’ai essayé d’attaquer et là en prenant bêtement un relai comme un facteur je me retrouve devant donc j’en ai profité. Des fois c’est bizarre. Des fois tu veux être devant, faire la course, tu attaques et tu n’y arrives pas et là… je ne sais pas qui était dans la roue, qui a fait le trou… ça s’est fait bizarrement.

Comment allez-vous préparer ce Ronde ?
Je vais faire les 3 Jours de La Panne.