Oliver Naesen admet la supériorité de ses adversaires
Il aura pris ses responsabilités en premier en lançant le sprint final sur l’E3 Harelbeke mais Oliver Naesen a dû se contenter de la troisième place ce vendredi sur l’E3 Harelbeke, battu par Philippe Gilbert (Quick Step – Floors) et son ami et compagnon d’entrainement Greg Van Avermaet (BMC Racing Team). « De toute façon, sur 400 sprints que j’ai fait contre Greg Van Avermaet, je ne pense pas avoir gagné une seule fois non plus. C’est logique que je perde au final. Mon gsm risque quand même de vibrer ce soir », plaisante-t-il.
Lancé de loin était selon le coureur d’Ag2r-La Mondiale la seule solution. « Je n’avais pas le choix mais je n’avais rien à perdre contrairement à eux. Le résultat est le même mais je n’étais pas été ridicule du tout. »
Oliver Naesen a confirmé ce vendredi tout son potentiel en accompagnant Greg Van Avermaet et Philippe Gilbert dans le Vieux Kwaremont. « Mais ils étaient meilleurs que moi. Cela s’est surtout vu dans le Tiegemberg où j’ai dégusté. »
Pensant qu’il était le plus lent des trois au sprint, le coureur belge n’a pourtant pas pensé à une attaque de dernière minute. « Cela peut marcher avec d’autres coureurs mais ils ne sont pas bêtes, ils ne vont pas se faire surprendre par le petit Naesen. Je ne roule pas plus vite qu’eux. Donc, j’ai surtout pensé à garder des forces pour faire un sprint correct. »
Cette magnifique troisième place est en tout cas un grand moment de la jeune carrière d’Oliver Naesen. « Je la place juste derrière ma victoire à Plouay en World Tour et au-dessus de ma deuxième place à l’Eneco Tour. »
Le coureur de 26 ans se félicite surtout de la tactique parfaite de son équipe. « Tout a marché sur des roulettes. Je suis battu par plus fort que moi. Donc, je n’ai aucun problème avec cela. Le plan était d’envoyer Alexis Gougeard à l’avant. Tu sais que c’est le genre de coureur sur lequel tu peux compter. Il est costaud. Il a un bon profil pour des courses flandriennes. Ensuite, je devais le retrouver plus tard sur le parcours. Cela a marché. Dommage que Stijn Vandenbergh soit en retard de condition. On pourrait être encore beaucoup plus forts qu’on ne l’est actuellement, mais quand tu entames une période de classiques en retrait, tu n’arrives presque jamais à résorber ton retard. »
Le lauréat de la Poly Normande 2015 montre ce vendredi qu’il faudra compter sur lui sur le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. « Ce sont deux semaines très importantes pour moi. J’aimerai continuer sur ma lancée. Greg Van Avermaet et Peter Sagan sont les hommes à battre mais pourquoi ne pas viser un top cinq sur une des deux classiques ? »