GP E3 Harelbeke : Parcours inchangé, course encore plus unique

Le parcours du Grand Prix E3 Harelbeke version 2018 restera très proche de celui de l’édition précédente. Et en un sens, c’est une bonne chose. Avec les modifications de parcours de l’Omloop Het Nieuwsblad et surtout d’À Travers la Flandre, Harelbeke reste la seule semie-classique flandrienne avec un parcours « classique », basé autour des enchaînements Taaienberg/Eikenberg (à environ 70 kilomètres de l’arrivée) dans un premier temps puis Paterberg/Vieux Quaremont (à environ 40 kilomètres de l’arrivée) dans un second temps. Un schéma traditionnel qui offre systématiquement une course qui démarre tôt et qui reste animée jusqu’au bout. Il n’y aura que des changements minimes sur le tracé en 2018.

Tout d’abord, moins d’une trentaine de kilomètres après le départ d’Harelbeke, les coureurs sont déjà secoués avec l’enchaînement du Wolvenberg (mont non pavé) et des difficiles pavés de Holleweg et Paddestraat, le tout en moins de 15 kilomètres. Un passage qui rend toujours le peloton nerveux et anime la première moitié de course mais qui reste sans incidence sur le déroulé final. À noter que le Wolvenberg remplace cette année le Katteberg. Les deux ascensions débouchent toutes les deux sur le début de Holleweg mais le sommet du Katteberg, dont la première partie d’ascension est elle-même pavée, est plus loin du début du pavé que le Wolvenberg, où l’enchaînement avec les pavés est beaucoup plus direct et difficile, d’autant que le Wolvenberg propose un passage à près de 18%. Le pavé du Haaghoek, facilement insérable ente Holleweg et Paddestraat reste absent du parcours depuis la chute de Fabian Cancellara en 2015.

Après cela il n’y a pas de difficultés pendant un bon moment. Le ravitaillement sera, comme depuis des décennies, à Parike, juste après Grammont (les coureurs ne passent pas le Muur), au kilomètre 80,9 et c’est ensuite que les choses deviennent sérieuses. Très rapidement les coureurs arrivent sur La Houppe, la première ascension de la deuxième moitié de course puis enchaînent les petites ascensions non pavées dont Broeke (non pavé) qui remplace le Kruisberg (qui pour sa part était pavé). Cette partie n’est pas la plus dure mais c’est un enchaînement de petites routes. Dès la Houppe et même avant, à plus de 100 kilomètres de l’arrivée, la course de position démarre déjà, les chutes aussi bien souvent. La nervosité est déjà là et cela se fait forcément sentir lors des grosses difficultés et rend la course longue et dure pour les coureurs.

Le premier gros morceau est dans la suite de ces routes sinueuses et piègeuses, c’est le Taaienberg, à 73 kilomètres de l’arrivée. L’enchaînement avec l’Eikenberg un peu plus loin et même le Stationberg juste après est la première grosse explication de la course. Celle-ci en ressort généralement complètement disloquée. Et quand bien même il reste beaucoup de kilomètres et qu’il y a encore une quinzaine de kilomètres avant le Paterberg, le niveau de tension ne redescendra plus vraiment jusqu’à l’arrivée. De plus ce passage est l’occasion pour des coureurs de revenir et relance la course. La grande explication se déroule dans l’enchaînement Paterberg/Vieux Quaremont mais après ça il reste toujours près d’une quarantaine de kilomètres jusqu’à la ligne d’arrivée d’Harelbeke où les coéquipiers sont rares et où il reste encore quelques monts (non pavés) et un très beau secteur pavé, celui de la Varentstraat.

Un schéma traditionnel des semi classiques flandriennes qui favorise une course qui se décante très loin de l’arrivée et que l’on retrouvait de manière assez similaire sur À Travers la Flandre et sur le Omloop Het Nieuwsblad, à la différence que, pour ce dernier, après l’enchaînement Taaienberg/Eikenberg, il y avait une série de difficiles secteurs pavés (ainsi que le Molenberg) plutôt que l’enchaînement Paterberg/Quaremont. Mais avec les changements de parcours de ces deux dernières épreuves, ce schéma si traditionnel devient l’exclusivité du Grand Prix E3 Harelbeke qui devient plus que jamais le petit frère du Tour des Flandres. La distance totale de l’E3 sera de 206,1km.

Les difficultés du E3 Prijs Harelbeke (23 mars) :
Mont 1. Wolvenberg – km27,9 – 666m à 6,8% (max : 17,3%)
Secteur pavé : Holleweg – km28,7 – 1,5km
Secteur pavé : Paddestraat – km 40,5 – 1,5km
Mont 2. La Houppe – km91,2 – 3,4km à 3,3% (max : 10%)
Mont 3. Broeke – km107,2 – 1,4km à 4% (max : 8%)
Mont 4. Knokteberg – km117,3 – 1,5km à 5,3% (max : 13,3%)
Mont 5. Hotondberg – km121,2 – 1,2km à 4% (max : 8%)
Mont 6. Kortekeer – km128,3 – 1km à 6,4% (max : 17%)
Mont 7. Taaienberg (pavé) – km133,3 – 650m à 9,5% (max : 18%)
Mont 8. Boigneberg – km139,6 -2,2km à 5,8% (max :15%)
Mont 9. Eikenberg (pavé) – km144,1- 1,2km à 5,5% (max : 11%)
Mont 10. Stationberg (pavé) – km149,5 – 460m à 3,2% (max : 5,7%)
Secteur pavé : Mariaborrestraat – km150,2 – 2km
Mont 11. Kapelberg – km159,5 – 900m à 4% (max : 7%)
Mont 12. Paterberg – km164,4 – 700m à 12% (max : 20%)
Mont 13. Oude Kwaremont – km167,2 – 2,2km à 4,2% (max : 11%)
Mont 14. Karnemelkbeekstraat – km175 – 1,5km à 4,9% (max : 7,3%)
Secteur pavé : Varentstraat – km182,6 – 2,5km
Mont 15. Tiegemberg – km186,1 – 1km à 6,5%(max : 9%)

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