Alexander Kristoff en retard
Le Tour des Flandres arrive dans quelques jours et Alexander Kristoff n’est pas dans le coup depuis le début du printemps. Le Norvégien n’a pas réalisé une seule performance sur les classiques pavées. Pire encore, il a été incapable de suivre les meilleurs hier sur les Trois Jours de La Panne, sur une première étape qu’il avait remportée lors des deux éditions précédentes. Le Norvégien sait qu’il est en retard et que sa condition n’est pas suffisante avant le Ronde. « J’avais espéré pouvoir rester avec les meilleurs, disait-il à Cyclingnews. Je l’ai déjà fait les deux dernières années mais cette année, il m’en a peut-être manqué un peu. Je ne suis pas exactement où je devrais être mais il reste encore quelques jours avant le Tour des Flandres. C’est un peu tard pour en faire beaucoup maintenant. Je vais juste courir et nous verrons comment ça se passe. »
Du coup, ce sont ses équipiers chez Katusha-Alpecin qui ont brillé par leur ténacité. Si Marco Haller et Mads Würtz avaient pris le bon coup, la majorité des autres équipiers de Kristoff se sont dépouillés en roulant la plupart du temps dans le groupe de contre. « A de nombreuses reprises cette saisons, l’échappée décisive s’est formée très tôt et aujourd’hui (hier) moi et Mads (Würtz) étions dedans, raconte Haller. Je ne suis pas sûr de ce qui est arrivé à Mads dans le Muur parce qu’il m’avait dit qu’il se sentait très bien et j’espérais que nous pourrions faire une sélection surtout que c’est un bon gars pour le chrono. »
L’Autrichien a rapidement eu le feu vert pour jouer sa carte personnelle. Il a passé peu de relais mais n’avait finalement pas la force de tenir les roues des meilleurs dans le Mur de Grammont. Malgré cela, il estime que Kristoff reste fort, s’appuyant sur le fait que le Norvégien a tout de même réussi à reprendre une bonne partie des coureurs pour terminer à la septième place. « Tout ce que nous faisons n’est pas toujours pour Alex (Kristoff). Mais au final, il a prouvé une fois de plus, en revenant de l’arrière, qu’il est notre véritable leader. Je dois être honnête et dire que je n’avais pas les jambes pour suivre les gars comme Gilbert et Durbridge. Ils sont un niveau au-dessus, c’est un fait. »
Finalement, Marco Haller a terminé 21e quand son leader a remporté le sprint du contre. Mais avec près d’une minute de retard sur Philippe Gilbert, la victoire semble désormais hors de portée pour le classement général. Katusha devra donc s’en remettre aux victoires d’étapes.