Cyclassics de Hambourg : Elia Viviani conserve son titre
Elia Viviani (Quick Step) remporte la EuroEyes Cyclassics de Hambourg pour la seconde année consécutive. Il devance Arnaud Démare (Groupama – FDJ) au sprint et Alexander Kristoff (UAE – Team Emirates) qui avait pourtant fourni des efforts auparavant en suivant l’échappée dans le dernier passage du Waseberg. Celle-ci avait été lancée par Sonny Colbrelli (Bahrain – Merida) et a tenu jusqu’à quatre kilomètres de l’arrivée mais rien n’a pu empêcher le sprint. Pascal Ackermann (Bora – Hansgrohe), le Champion d’Allemagne et un des grands favoris de l’épreuve, extrêmement attendu par le public, n’a pas pu disputer ses chances, étant tombé 2 kilomètres de l’arrivée.
La 23e édition de la Cyclassics de Hambourg se tenait ce dimanche sur 215 kilomètres. Le départ et l’arrivée s’effectuent à Hambourg ; la première partie de course est sans difficulté notable, en revanche la seconde présente trois ascensions du Waseberg (700 mètres à 10% de pente moyenne). La dernière d’entre elles est située à 15 kilomètres de l’arrivée et peut désorganiser les équipes de sprinteurs.
Cinq coureurs tentent leur chance de loin peu après le départ de l’épreuve. Ivan Garcia Cortina (Bahrain – Merida), Alessandro De Marchi (BMC), Winner Anacona (Movistar), Kamil Gradek (CCC – Sprandi – Polkowice) et Evgeny Shalunov (Gazprom – Rusvelo) forment l’échappée du jour. Le peloton ne leur laisse qu’une minute de marge dans un premier temps. Arjen Livyns (Vérandas Willems – Crelan) tente d’effectuer la jonction en solitaire, mais n’y parvient pas.
Les cinq hommes de tête font progressivement augmenter l’écart, jusqu’à compter un peu plus de trois minutes d’avance à 130 kilomètres du but. C’est à ce moment que les équipes de sprinteurs, à commencer par la Bora – Hansgrohe, enclenchent la poursuite sur un rythme régulier. La marge des hommes de tête descend doucement à 2’05 » à 100 bornes de l’arrivée. Au vu du plateau de sprinteurs présents, le peloton ne prendra aucun risque ce dimanche.
Après le premier passage du Waseberg, à 65 kilomètres du but, les cinq hommes de tête ont encore perdu du terrain : leur avance est réduite à 1’10 ». Derrière, c’est toujours la Bora qui dicte l’allure du peloton. Les coéquipiers de Pascal Ackermann et Peter Sagan maintiennent l’écart autour de la minute jusqu’à l’arche indiquant les 50 derniers kilomètres, synonyme de deuxième ascension du Waseberg.
Le peloton réalise cette deuxième ascension sur un rythme modéré et laisse repartir l’écart à la hausse. Cortina, Anacona, De Marchi, Gradek et Shalunov reprennent 1’30 » d’avance avant que la Bora ne reparte de plus belle derrière eux. L’écart revient autour de la minute à 35 kilomètres de l’arrivée. Le peloton joue avec l’échappée et ne veut pas revenir trop vite, gardant les cinq coureurs de tête en ligne de mire durant de nombreux kilomètres. Ce n’est plus l’équipe Bora qui mène mais les différentes équipes de sprinters qui replacent leurs favoris. Les Groupama – FDJ de Arnaud Démare et les LottoNL – Jumbo de Danny van Poppel sont parmi les équipes les plus actives.
La jonction intervient finalement à un peu moins de 19 kilomètres de l’arrivée. À partir de là c’est surtout une bataille de positionnement jusqu’au pied de la dernière ascension du Waseberg, dont le pied est à 16 kilomètres mais la tension n’est pas non plus à son comble. Dans la courte ascension de 400 mètres mais avec un passage à 22%, Sonny Colbrelli (Bahrain – Merida) attaque. Il emmène avec lui Jan Tratnik (CCC – Sprandi – Polkowice) et Danny van Poppel (LottoNL – Jumbo). Derrière ce trio un groupe de six coureurs se constitue avec : Daryl Impey (Mitchelton – Scott), Simon Clarke (EF Education First – Drapac p/b Cannondale), Jurgen Roelandts et Dylan Teuns (BMC), Alexander Kristoff (UAE – Team Emirates), Tiesj Benoot (Lotto – Soudal) et Clément Venturini (AG2R la Mondiale). Les deux groupes se rejoignent à 13 kilomètres de l’arrivée. On retrouve donc 9 coureurs en tête. À 12 kilomètres du but, ils comptent 20 » d’avance.
À 10 kilomètres, ces 9 coureurs de tête ne comptent que 15 » et certains coureurs ne collaborent pas. L’écart se maintiendra un petit moment autour des 10 secondes mais à 5,5 kilomètres de l’arrivée, le peloton revient. Lutsenko relance l’allure. Colbrelli, Simon Clarke et Jan Tratnik poursuivent l’illusion pour 1 kilomètre supplémentaire mais à un peu plus de 4 kilomètres de l’arrivée, c’est définitivement groupé.
À 2 kilomètres de la ligne, Pascal Ackermann (Bora – Hansgrohe) touche une roue et tombe, emmenant avec lui deux coureurs (un EF et un Dimension Data). Cela ne perturbe le sprint même si pour les Allemands, la disparition du champion national, qui plus est l’un des sprinteurs les plus en forme du moment, est un coup dur. Les Groupama – FDJ emmènent le sprint et Arnaud Démare est parfaitement déposé à environ 200 mètres de la ligne mais il a le Champion d’Italie, Elia Viviani (Quick Step), dans sa roue. Ce dernier ne fait qu’une bouchée du Français. Viviani s’impose largement devant Démare, qui ne sera pas inquiété pour la deuxième place. Alexander Kristoff parvient à prendre la troisième place malgré tous les efforts déployés avant.
Classement :
1. Elia Viviani (Quick Step) en 4h46’02
2. Arnaud Démare (Groupama – FDJ)
3. Alexander Kristoff (UAE – Team Emirates)
4. John Degenkolb (Trek – Segafredo)
5. Matteo Trentin (Mitchelton – Scott)
6. Giacomo Nizzolo (Trek – Segafredo)
7. Sacha Modolo (EF Education First – Drapac p/b Cannondale)
8. Nikias Arndt (Sunweb)
9. Niccolo Bonifazio (Bahrain – Merida)
10. Peter Sagan (Bora – Hansgrohe)