Soudal Quick-Step, Patrick Lefevere ne mâche pas ses mots : « Au Monument, nous avons été honteux – Evenepoel ? J’espère qu’il restera avec nous, mais tout le monde le contacte, y compris ce salaud de Ralph Denk ».

Patrick Lefevere serait officiellement « à la retraite », mais l’ancien manager général de ce qui est désormais la Soudal Quick-Step reste très intéressé par ce qui se passe dans le cyclisme et par les performances de sa « créature ». Comme cela a été le cas ces dernières années, la fortune de l’équipe belge dépend en grande partie de Remco Evenepoel, qui a connu un printemps 2025 décidément en dents de scie : d’abord la longue convalescence après une blessure hivernale, puis le retour fracassant, avec une victoire à la Freccia della Brabante 2025, et enfin la journée « vide » qu’il a connue lors de la très attendue Liege-Bastogne-Liege 2025. A part Remco, y a-t-il autre chose dans le budget de printemps de Soudal Quick-Step ?
« Je ne veux offenser personne, mais nous n’avons pas bien travaillé – les mots de Lefevere lors d’une interview avec Vals Plat – Les résultats de cette partie de la saison sont meilleurs que la façon dont l’équipe a couru.
Cependant, les propos de Lefevere s’arrêtent sur un point, celui de l’économie : « Il faut faire avec ce que l’on a ».
Soudal Quick-Step, en termes de grands résultats, reste donc accroché à Evenepoel : « S’il va rester avec nous ? Seul Dieu peut le savoir – Lefevere – En tout cas, nous voulons absolument le garder jusqu’à la date d’expiration de son contrat (donc jusqu’à la fin 2026 – ndr). Mais au cours des quatre dernières années, il a été approché par pratiquement tout le monde. Il y a notamment ce bâtard de Bora, Ralph Denk. Je n’ai pas d’autres mots pour lui. Il m’a dit un jour qu’ils voulaient reprendre toute mon équipe, juste parce qu’il pensait qu’Evenepoel était avec moi depuis trop longtemps.
Lefevere évoque l’un de ses regrets pour Cyclomarket : « Qui aurais-je voulu dans l’équipe ? Question très facile, Mathieu van der Poel. Je le connais depuis son enfance, son père a couru pour moi, mais les frères Roodhooft (les propriétaires d’Alpecin-Deceuninck – ndlr) ont été très intelligents. Ils l’ont laissé courir où il voulait et lui ont toujours fourni tout le matériel nécessaire. Il est resté reconnaissant et a pratiquement signé à vie. Un jour, en discutant avec Roodhooft, j’ai lancé l’idée d’unir nos forces.