Clásica San Sebastián : Remco Evenepoel comme un grand!

La 39e édition de la Clásica San Sebastián se tenait ce samedi, sur 227 kilomètres. Malgré l’ajout d’une difficulté avant le final, le déroulement de la course est resté conforme à l’habitude. C’est alors un peloton d’une quarantaine d’unités qui s’est présenté dans les trente derniers kilomètres. Parti peu avant le pied de l’Alto de Murguil, le traditionnel juge de paix de l’épreuve, Remco Evenepoel a tenu les favoris en respect dans l’ascension. Le jeune coureur belge a alors basculé dans l’ultime descente avec 35 secondes d’avance. Une marge suffisante pour décrocher, à 19 ans, sa première victoire WorldTour. Greg Van Avermaet a réglé le sprint du peloton pour la deuxième place, devant Marc Hirschi.  

Ivan Cortina (Bahrain-Merida) déclenche les hostilités peu après le départ réel. Seul, le jeune Espagnol rallie le sommet de l’Alto de Meaga en tête avant d’être revu par le peloton. Les attaques reprennent et c’est alors un groupe de huit coureurs qui sort. Felix Großschartner (Bora-hansgrohe), Josef Cerny (CCC), Grega Bole (Bahrain-Merida), Markel Irizar (Trek-Segafredo), Koen Bouwman (Jumbo-Visma), Angel Madrazo (Burgos-BH), Cyril Lemoine (Cofidis) et Fernando Barcelo (Euskadi-Murias) ouvrent la route de la 39e Clásica San Sebastián. Le peloton laisse filer, mais Jon Irisarri (Caja Rural-Seguros RGA) se lance en poursuite. Après une longue chasse solitaire, il parvient à recoller et porte à neuf le nombre d’échappés. Au moment de la jonction, au km57, le peloton pointe à 4’30 » des coureurs de tête.

La tête de course poursuit sa route sous le contrôle du peloton et passe l’Alto de Iturburu (2e cat., 7km à 5,1%) puis l’Alto de Alkiza (3e cat., 4,5km à 6,1%) sans encombre. A l’arrière Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) s’arrête au km90. Le tenant du titre abandonne, sans doute victime de la fatigue accumulée sur le Tour de France. Laurens De Plus (Jumbo-Visma) l’imite non loin alors que l’échappée se présente au pied de l’Alto de Jaizkibel (1ère cat., 7,4km à 5,9%) avec une marge de 3’30 ». Cette traditionnelle ascension élimine Irisarri, Madrazo et Irizar, qui dispute là la dernière course de sa carrière. Lemoine est lui victime d’une chute, semble-t-il sans gravité, dans la descente. L’échappée poursuit sa route à cinq unités et entame l’Alto de Erlaitz (1ère cat., 8,1km à 6%) avec une avance réduite à 2’30 ».

Movistar prend les commandes du peloton dans l’ascension et condamne l’échappée. Seul Barcelo parvient à résister au sommet et se maintient en tête à 70 kilomètres du but. A l’arrière, Egan Bernal (Ineos) paye ses efforts du Tour et est décroché, tout comme Adam Yates (Mitchelton-Scott), le vainqueur de l’édition 2014. Le jeune Barcelo tient bon jusqu’à la borne indiquant les 50 derniers kilomètres, où il est avalé par le peloton conduit par Mikel Landa et Andrey Amador (Movistar). Les attaques n’attendent pas et Rui Costa (UAE-Team Emirates) s’enfuit dans la roue d’Omar Fraile (Astana). Le peloton ne laisse pas faire, ils sont directement repris. C’est alors un groupe d’une soixante d’unités qui se présente au pied de l’Alto de Mendizorrotz (2e cat., 4km à 7,5%) et son passage à 19%. Movistar y imprime un train soutenu, et opère une sélection par l’arrière.

Ils ne sont plus qu’une quarantaine dans le peloton de tête pour basculer dans la descente. La situation est inchangée à l’approche du pied de l’Alto de Murgil (2e cat., 1,9km à 10,8%), le traditionnel juge de paix de l’épreuve. Toms Skujins (Trek-Segafredo) et Remco Evenepoel (Deceuninck-Quick Step) anticipent la difficulté et attaquent à vingt unités du but. Ils s’en vont en duo et arrivent au pied avec 40″ d’avance. Les deux fuyards s’entendent et tiennent le peloton en respect! Voyant que l’écart ne diminue pas, Alejandro Valverde (Movistar) est contraint à l’action. Le champion du monde déclenche les hostilités, et est imité par Patrick Konrad (Bora-hansgrohe) et Michael Woods (EF Education First). Personne ne parvient en fait à sortir alors qu’Evenepoel distance Skujins sur les pourcentages les plus durs. Le jeune phénomène rallie le sommet seul avec 35″ d’avance et file vers un succès magnifique. Skujins est repris par le peloton en panique, tandis qu’Evenepoel maintient son avance. Remco Evenepoel, 19 ans, tient jusqu’au bout et remporte la Clásica San Sebastián, sa première course d’un jour de niveau WorldTour ! Le sprint du peloton est réglé par Greg Van Avermaet (CCC) devant Marc Hirschi (Sunweb). Rudy Molard (Groupama-FDJ) est le premier Français sur la ligne, qu’il coupe en 12e position.

Le classement : 
1. Remco Evenepoel (Deceuninck-Quick Step) en 5h44’27 »
2. Greg Van Avermaet (CCC) à 38″
3. Marc Hirschi (Sunweb) t.m.t.
4. Gorka Izagirre (Astana)
5. Bauke Mollema (Trek-Segafredo)
6. Patrick Konrad (Bora-hansgrohe)
7. Jelle Vanendert (Lotto Soudal)
8. Enric Mas (Deceuninck-Quick Step)
9. Michael Woods (EF Education First)
10. Alejandro Valverde (Movistar)

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