Krists Neilands : «La plus belle victoire de ma carrière»

Le champion de Lettonie a signé sa première victoire de prestige ce vendredi sur la semi-classique À travers le Hageland. Krists Neilands (Israel Academy) s’impose après avoir parcouru les quinze derniers kilomètres en solitaire et succède à Niki Terpstra et Mathieu Van der Poel au palmarès de l’épreuve.

Tout avait pourtant mal commencé pour le coureur de 23 ans. «Je ne me sentais pas bien pendant la première heure de course, décrivait Neilands dans un communiqué publié ce vendredi soir par son équipe. Ce n’était pas seulement les jambes : j’avais des problèmes pour respirer. Mais notre directeur sportif nous avait prévenu que c’était commun après avoir fini un Grand Tour. Il m’avait dit que ça pouvait arriver et que ça s’améliorerait au fil de la course. Il avait raison. Après cette heure de course, j’ai commencé à me sentir de mieux en mieux.»

Le problème respiratoire passé, celui qui restera longtemps comme le déclencheur du dernier Milan – San Remo a retrouvé ses bonnes jambes. «La course a été imprévisible et incontrôlable jusqu’à ce que l’échappée soit reprise, se souvient-il. Un groupe de 13 coureurs est parti en contre, j’ai donc suivi. Le groupe ne collaborait pas bien alors quand un coureur a tenté de prendre les devants je l’ai suivi. On a collaboré pendant un moment, puis il a crevé à 15 kilomètres de la ligne. Quelques mètres plus tard, j’ai crevé à mon tour. J’étais furieux, je voulais jeter mon vélo par terre. Heureusement, j’ai vu la voiture de mon équipe à ce moment, ils m’ont donné une nouvelle roue et je suis reparti avec vingt secondes d’avance sur les poursuivants.»

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Passé par toutes les émotions, le champion de Lettonie se retrouve seul à l’avant de la course, sans réaliser qu’il est toujours en course pour signer une première victoire de prestige. «Quand je suis reparti, je pensais ne plus avoir aucune chance de gagner, mais j’ai décidé de tenter le tout pour le tout, raconte Neilands. A ma grande surprise, on m’a dit dans l’oreillette que l’écart augmentait. J’étais inquiet car je savais qu’il restait une côte pavée… Quand j’ai vu la marque indiquant les trois derniers kilomètres je me suis dit « C’est peut-être possible », mais j’était encore dans le doute.»

Finalement, le jeune coureur de 23 ans passe les dernières embûches du parcours sans encombres. «Je n’ai réalisé que j’allais gagner qu’à 150 mètres de la ligne, savourait-il hier soir. C’est la plus belle victoire de ma carrière. Maintenant, je comprend pourquoi je fais ce métier, et pourquoi j’ai travaillé si dur. Tout cela a un sens désormais.» Ce dimanche, il est attendu au départ du Tour des Onze villes, Elfstedenronde en langue originale, pour confirmer sa belle performance.

 

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