Anna van der Breggen : « Je n’ai jamais ressenti autant de pression qu’avant cette course »
Déjà en argent sur l’épreuve chronométrée plus tôt dans la semaine, Anna van der Breggen est allée chercher l’or ce samedi à Innsbruck. Elle devient championne du monde, après avoir décroché les titres olympique et européen en 2016. Plus que l’ajout d’une ligne à son palmarès, l’on retiendra la manière : la Néerlandaise de la Boels-Dolmans a attaqué le peloton seule pour rejoindre la tête de course. Elle s’est ensuite lancée dans un raid solitaire de 40 kilomètres. Finalement, elle a franchi la ligne avec plus de trois minutes d’avance sur Amanda Spratt (Australie), sa première poursuivante.
Racontez-nous ce que vous ressentez à l’idée de porter ce maillot arc-en-ciel ?
Je dois m’y habituer… C’est incroyable ! C’était un gros objectif, le circuit était très bien pour moi. C’était une course dure, mais nous avions une équipe très solide et les filles ont parfaitement travaillé. Je suis très reconnaissante.
Tout le monde attendait l’équipe des Pays-Bas. Comment avez-vous vécu l’avant-course ?
Je dois dire que je n’ai jamais ressenti autant de pression qu’avant cette course. C’est sans doute parce que j’ai dit que le circuit me convenait, que c’était un objectif… Annemiek (van Vleuten) et moi avons réussi une grosse saison, il y avait donc une grosse pression sur nous depuis des mois. Ce n’était surement pas la meilleure période de ma carrière cycliste, mais après ce titre, ça change tout ! C’était dur, il faut toujours avoir les jambes, se sentir bien… Annemiek est tombé et c’est très dommage. Tout devait tourner dans mon sens et c’est arrivé aujourd’hui. Je suis vraiment très reconnaissante.
Quand vous êtes partie à 40km du but, était-ce prévu ? C’était un deuxième chrono pour vous.
Oui ! Le premier n’était pas assez long (elle rit)… Plus sérieusement, Amanda Spratt était en tête : nous ne pouvions pas lui laisser trop de marge car c’est une bonne grimpeuse. Lucinda (Brand) a essayé d’attaquer pour que l’écart reste acceptable. Nous savions que si nous attendions l’ascension suivante ce serait trop tard, donc il fallait y aller. En fait, je n’avais pas vraiment le choix.