Yves Lampaert : « Peu importe avec qui, c’est l’équipe qui doit gagner »
Gagner une course de haut niveau deux années de suite n’est pas aisé mais la performance de Yves Lampaert (Quick Step) est encore plus remarquable que le parcours 2018 de À Travers la Flandre était complètement différent de celui de l’an passé, à l’exception du final. Dans une course rendue très difficile par la pluie et le froid, Lampaert n’a pas loupé le bon groupe et a réussi à faire le kilomètre. Une victoire de plus pour Quick Step qui démontre une nouvelle fois qu’elle peut briller avec quasiment tous les coureurs qu’elle présente au départ.
Yves, racontez-nous cette course.
C’était une course difficile à cause des mauvaises conditions météorologiques. On savait que la météo aurait un rôle prépondérant et nous avions deux plans en tête : tenter le sprint avec Elia (Viviani) ou rendre la course très difficile dans le final s’il n’était plus là. Et quand Elia s’est retrouvé à l’arrière, avec Niki (Terptra) et Styby (Zdeněk Štybar), nous avons donc décidé de rendre la cours difficile. On a vu que beaucoup étaient à la limite. Quand les hostilités ont vraiment débuté, avec l’attaque de (Sep) Vanmarcke, Niki m’a dit d’y aller, ce que j’ai fait. On s’est retrouvé avec un groupe de cinq et on collaborait tous très biens, tous à fonds pour obtenir un bon avantage.
Dans le final, c’était très tactique.
C’était du un contre un. Quand (Mads) Pedersen a attaqué j’ai répondu, ils ont hésité et j’ai vu que j’avais créé un bon écart. Alors j’ai tout donné jusqu’à la ligne car je savais qu’il y avait des coureurs plus rapides que moi derrière.
C’était le même final que l’an passé. Vous saviez exactement où attaquer ?
Je vis très proche d’ici donc je connaissais bien le parcours. Je savais que ça montait dans le final puis c’était en descente sur le dernier kilomètre. Je savais qu’avec un petit écart avant que ça redescende, il serait difficile de venir me chercher.
Que signifie cette victoire à quatre jours du Tour des Flandres ?
Je me sens en très bonne condition depuis le Omloop Het Nieuwsblad déjà. Paris-Nice m’a aidé à encore m’améliorer et on a pu voir vendredi dernier sur l’E3 Harelbeke puis sur Gent-Wevelgem que j’étais en très bonne forme. Le résultat n’avait pas suivi mais aujourd’hui je gagne…
Quelle supériorité pour l’équipe Quick Step !
C’est agréable de dominer de cette manière. Nous sommes une équipe et tout le monde a la même idée : gagner ! Peu importe avec qui, c’est l’équipe qui doit gagner. Donc si un de nous est à l’avant et qu’on est derrière, on fera tout pour que ça ne revienne pas. Aujourd’hui on a encore prouvé qu’on était très fort.
Et ce sera pareil dimanche ou il y a un plan différent ?
Non ce sera pareil. Peu importe qui gagne, l’important c’est d’avoir la victoire au bout.