Adam Yates refait surface
Il n’aura pas manqué grand chose à Adam Yates ce jeudi sur Milan-Turin. Dix petites secondes, une trentaine de mètres, tout au plus. Parti à contre-temps dans la montée finale de Superga, le Britannique a repris les groupes et les coureurs les uns après les autres avant de partir à la poursuite de Rigoberto Uran (Cannondale-Drapac). Le Colombien lui a finalement résisté, profitant du bel avantage qu’il s’était construit à la mi-ascension. Derrière le deuxième du Tour de France, Adam Yates a fait forte impression et s’est clairement détaché de la concurrence. « Cette montée me convient, s’est justifié le grimpeur-puncheur d’Orica-Scott. Elle n’est pas trop raide, pas trop longue non plus. C’est une belle bosse, mais c’était la première fois que je disputais cette course, donc je ne savais pas comment ça allait se passer. Les jambes étaient bonnes et j’étais proche de la victoire, juste pas assez proche. »
Aussi, l’ancien vainqueur de la Clasica San Sebastian s’est forcément rassuré, lui qui n’avait plus vraiment joué les tous premiers rôles depuis le Tour de Pologne, il y a près de deux mois. « Sur la Vuelta, c’était correct mais pas super, a-t-il concédé. J’ai couru le Tour d’Emilie ensuite mais j’ai subi une petite chute et je n’ai pas pu disputer le final. Cela faisait un moment que je n’avais pas joué la victoire. C’est une bonne journée pour ma confiance. Je sais que les jambes sont là ». Et elles ne risquent pas de le lâcher d’ici le Tour de Lombardie, ce samedi, qu’il abordera en leader de sa formation : « C’est extrêmement dommage d’avoir perdu Chaves. Il allait bien après la Vuelta, il n’était pas trop fatigué. On fera du mieux qu’on peut sans lui, et voilà tout. C’est une course qui me convient, le parcours semble aussi plus me plaire que l’an passé, mais on verra. Il y a deux ans, j’y étais. Je connais le tracé et je sais à quel point c’est dur. »